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Pour Steven Spielberg, le piratage des films est une "artère tranchée"

De passage en France pour le Festival de Cannes, Steven Spielberg est revenu sur le piratage des films sur Internet, et plus particulièrement ceux qui sont diffusés en ligne avant leur sortie. Pour le réalisateur américain, le téléchargement illicite est une "artère tranchée".

C'est ce mercredi que démarre la 66ème édition du Festival de Cannes. Cette année, la présidence du jury des longs métrages a été confiée à Steven Spielberg. Vingt films sont en compétition dans l'espoir remporter la Palme d'Or. Pour choisir le lauréat, le réalisateur américain sera notamment assisté de Daniel Auteuil, Nicole Kidman, Ang Lee et Christoph Waltz.

À cette occasion, Steven Spielberg a accordé un entretien à Europe 1 dans lequel plusieurs sujets ont été passés en revue, dont celui du piratage. "C'est un problème depuis longtemps dans l'histoire du cinéma. Ca a toujours été un problème. Il a toujours été facile d'aller dans une cabine de projection, la nuit, lorsque le cinéma était fermé, de faire une copie illégale d'une pellicule et de la vendre à l'étranger".

L'auteur de quelques-uns des plus grands chefs d'œuvre du cinéma a ajouté que "le piratage cinématographique ,c'est plus qu'un ennui. C'est vraiment une artère qui est tranchée lorsque le piratage se produit ainsi [lorsque les films sont piratés avant leur diffusion en salle, ndlr]", a-t-il expliqué. "Mais je pense que la technologie va nous aider plutôt que de nous jouer des tours".

En tranchant cette artère, les pirates empêcheraient le sang (l'argent) d'irriguer convenablement le corps (l'industrie du cinéma). Derrière cette métaphore, le cinéaste veut faire comprendre que le piratage d'un film l'empêche d'être correctement amorti puisqu'une partie de ceux qui auraient pu le voir au cinéma ou l'acheter légalement ont préféré le pirater. Surtout lorsque ledit film est diffusé avant sa sortie.

La naissance d'un film nécessite en effet un préfinancement et le studio attend ensuite un fort retour sur investissement.  Ce principe du préfinancement, abordée par ailleurs dans le rapport de Pierre Lescure, est au cœur du système français. Il a des effets notables sur certains mécanismes, à commencer par la chronologie des médias.

Prenant exemple sur la situation aux États-Unis, Steven Spielberg estime que la technologie permet de mieux suivre la trace d'un film qui se retrouve sur le net. Si les studios sont évidemment en pointe sur ce sujet, le réalisateur note que les pouvoirs publics sont désormais très engagés sur ce sujet. Et même si la "traque s'améliore", le téléchargement illicite demeure un souci.

Sur la question du piratage, les réalisateurs n'ont pas tous la même approche. Pour James Cameron, c'est l'innovation qui sera la clé pour mettre fin à ce phénomène. Francis Ford Coppola, lui, préconise le cinéma vivant. En revanche, Michael Moore a une position bien plus éloignée que celle de Steven Spielberg, tandis que Harald Zwart n'a pas regretté le piratage de son travail.

En France, Mathieu Kassovitz a affiché son soutien au Parti pirate alors que celui-ci défend des propositions qui effraient nombre de professionnels du cinéma. Par le passé, il avait taclé la loi Hadopi en estimant qu'elle était inutile. Avant lui, treize cinéastes avaient signé une tribune à charge. De son côté, Luc Besson a pris pour cible les sites de streaming, en dehors du champ d'action de la loi Hadopi.