Les employés d'Uber implorent votre pardon avec un tag « #Undelete » à San Francisco
Quelle année pour Uber !
Nous avons presque tout vu : le CEO qui fréquente des bars à escort en Corée, qui agresse ses collaborateurs (employés officieux) et qui a laissé s'installer un redoutable machisme dans ses bureaux. Ajoutons à cela les erreurs de communication qui ont ponctué la gestion des crises par la startup et le tableau a des airs de défaite napoléonienne. Sans parler des départs en série.
Toutefois, dans le monde parallèle des employés de la firme, toute cette sombre actualité sonne comme une belle occasion de célébrer l'assemblée humaine (massivement masculine) réunie sous le signe du VTC. Ainsi, lors d'une séance de team building de la boîte, une vingtaine d'employés s'est rendue à la galerie san franciscaine 1:AM, spécialisée dans le street art caritatif.
Sur les murs d'expression de la galerie, on croise des messages comme Imagine !, ou encore Peace et d'autres motifs tout aussi humanistes. Chaque entreprise ayant graphé les murs a reversé des dons à une ONG. Tout cela sent bon l'eau de rose de l'ethical washing.
Toutefois, lorsque vous réunissez 20 employés Uber il se produit deux choses étonnantes : la première étant que 19 sont des hommes -- mais cette société n'a aucun problème avec la mixité -- et la seconde étant que même réunis dans une galerie à vocation caritative, les employés trouvent le moyen de formenter un bad buzz en gâchant le mur avec un message commercial... Là où ils auraient pu écrire des choses idiotes mais adorables comme Peace around the world ou même Cars are great, la bande Uber préfère implorer notre pardon (notre porte-monnaie) avec un peu délicat #Undelete.
Une réponse peu imaginative à la campagne #DeleteUber qui a entraîné le départ de milliers de clients autour du monde.
Nous restons étourdis devant autant de grossièreté. Le graph réalisé il y a désormais plus d'une semaine aura au moins marqué le début de la campagne #Undelete d'Uber dont vous n'avez sûrement pas entendu parler. Trop occupé à regarder Kalanick patauger dans son nid de guêpes, popcorn à la main, dégoût à la bouche.