L'éditeur d'Angry Birds songe à fuir en Irlande pour payer moins d'impôts
Alors que son entreprise est florissante, le PDG de Rovio négocie avec l'Irlande pour y transférer l'activité de l'éditeur d'Angry Birds. L'état irlandais dont la dette explose lui permettrait de payer deux fois moins d'impôts qu'en Finlande.
Avec ce type de comportement, l'Europe n'est pas prête d'aller mieux du point de vue de sa dette publique.
Le président de Rovio, Mikael Hed, a fait savoir qu'il envisageait de déménager le siège social de la société en Irlande, pour payer nettement moins d'impôts qu'en Finlande. Le taux d'imposition sur les sociétés dans le pays qui a permis la naissance de Rovio est de 24,5 % (soit tout de même moins qu'en France), contre 12,5 % seulement en Irlande.
"Les autorités irlandaises ont été très actives (...) nous y pensons. C'est quelque chose qu'il faut que nous regardions. Pour le moment nous restons en Finlande. Mais c'est au sommet de nos préoccupations", a déclaré Mickael Hed. Outre le siège social, la société pourrait délocaliser une partie de sa production en Irlande. Elle emploie actuellement 400 salariés.
L'an dernier, Rovio a généré 75 millions d'euros de chiffre d'affaires, contre 10 millions en 2010.
En Finlande, la dette publique représentait en 2011 près de 49 % du PIB, à 93 milliards d'euros. En Irlande, la dette continue d'exploser et représentait l'an dernier 170 milliards d'euros, soit 108 % du PIB.
Combien de temps encore l'Irlande peut-elle réaliser un tel dumping fiscal qui la conduit droit à la faillite ?
Et combien de temps encore les entrepreneurs européens abandonneront-ils tout sens civique pour se laisser séduire par un dumping qui conduit le continent tout entier à la catastrophe économique ?