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Le gendarme des télécoms américains défend la neutralité du net avant son départ

Tom Wheeler, le président sortant de la Commission fédérale des communications américaine, a averti son successeur des périls d'une potentielle remise en cause de la neutralité du net. Un principe auquel les membres de l'équipe de Donald Trump ont déjà montré leur opposition par le passé.

Tom Wheeler, le président sortant de la Commission fédérale des communications (FCC), l'agence américaine en charge des télécommunications, a tenu à alerter son successeur des dangers de toute atteinte à la neutralité d'Internet. Les candidats à son poste -- qu'il cèdera le 20 janvier, jour de l'entrée en fonction de Donald Trump -- l'économiste Jeff Eisenach et l'universitaire Mark Jamison, sont connus pour leur opposition à ce principe défendu par de nombreux internautes.

Le premier avait notamment déclaré, lors d'une audition au Sénat, en 2014 : « La neutralité du net n’améliorerait pas le bien-être des consommateurs et ne protégerait pas non plus l’intérêt public. » Les deux hommes sont par ailleurs liés à des entreprises de télécommunication, Sprint et Verizon, cette dernière s'étant fait remarquer en 2015 pour s'être opposée de manière originale aux projets de Barack Obama et de la FCC en matière de neutralité du net.

Tom Wheeler a profité de son dernier discours en tant que président pour affirmer qu'il sera très difficile de changer les réglementations qui ont été adoptées en 2015 aux États-Unis, à cause notamment de difficultés légales et au risque de provoquer des réactions hostiles de la communauté des internautes américains.

Le président sortant du FCC l'affirme : « Comme je l'ai déjà dit, les investissements réseaux sont en hausse, et les revenus liés aux fournisseurs d'accès à internet [FAI] ont atteint des niveaux record -- au même titre que le prix des actions. Où est donc l'urgence à part le désir de libérer quelques FAI d'un contrôle pertinent ? Pourquoi doit-il y avoir une telle précipitation à faire disparaître quelque chose qui fonctionne ? »

Le « zero rating », une pratique litigieuse

Wheeler a poursuivi son plaidoyer en mentionnant les exemples de Verizon et de AT&T, deux géants de la télécommunication américaine, qui avaient détaxé les frais de transmission de données concernant certains services vidéo ou des réseaux sociaux (comme Facebook), en exploitant des failles de la loi américaine. Une  pratique connue sous le nom de « zero rating ».

C'est ce genre de méthode que la future équipe du FCC soutenue par Trump voudrait bien favoriser : un système où la neutralité n'existe plus et où l'accès à Internet se fait à deux vitesses, ce qui favorise les groupes en capacité de forger des partenariats exclusifs. Bien entendu, les plus aisés auront une connexion plus rapide et performante, tandis que les moins privilégiés devront se contenter de services d'une qualité inférieure.

Wheeler n'a donc pas mâché ses mots : « L'Internet libre est le moteur le plus puissant de l'innovation, de la croissance économique et de la création d'emplois dans le monde d'aujourd'hui. Les opportunités qui se présentent devant nous sont infinies. Au moment de choisir notre futur parcours, nous devons nous souvenir comment nous sommes arrivés ici,[...] Grâce à des politiques ancrées dans la réalité, pas avec une idéologie [...] Nous ne devons pas oublier que les propositions qui seront lancées pour changer ce qui a été fait feront disparaître les avantages dont les Américains profitent en ce moment. »

http://www.numerama.com/politique/219137-la-fin-de-la-neutralite-du-net-se-concretise-aux-etats-unis.html