Edward Snowden montre au monde qu'il n'a pas peur de l'avenir
Edward Snowden a témoigné de tout son espoir et son engagement pendant la conférence, organisée par StartPage, qui a eu lieu jeudi soir à 22 heures 30.
Néanmoins, Snowden n'a pas centré la conférence sur le président américain : au contraire, il a réaffirmé sa volonté de sensibiliser le public, notamment sur les questions de la surveillance de masse et de la protection de la vie privée. En s'appuyant sur le fait de construire ensemble une société basée sur la coopération et une citoyenneté plus active, il rappelle que les résultats des élections américaines n'auront pas de conséquences seulement pour lui, mais pour tout le monde.
Cependant, l’excessive importance donnée à un leader politique est une erreur grave pour Snowden, puisque la plupart des populations sous-estiment leur pouvoir social et civique qui peuvent être utilisés pour des changements importants.
Pour appuyer son propos, Snowden a cité plusieurs cas récents comme le scandale Yahoo, l'adoption de nouvelles lois de surveillance de masse au Royaume-Uni ou en Chine. Au contraire, Snowden propose d'établir une « surveillance ciblée » sur des individus réputés dangereux pour la société, avec des moyens d’enquête moins intrusifs sur la population.
Toutefois, selon lui, les citoyens doivent s'engager eux-mêmes pour s'opposer à cette surveillance. D'après Snowden, c'est la connaissance informatique qui est la clef de la liberté et elle passe par l'utilisation d'appareils et de logiciels chiffrés ou de protocoles comme Tor.
Par conséquent, « un vote ne sera jamais assez pour être citoyen » dit le lanceur d'alerte, en encourageant une participation sociale basée notamment sur le soutien d'organisations scientifiques, culturelles et technologiques, car « les forces militaires ne sont pas capables de résoudre un problème de math » . Dès lors, les citoyens « devront travailler ensemble pour construire de nouvelles institutions, même sans la participation des grands leaders politiques ».
Snowden, pour conclure, s'est voulu rassurant, affirmant que les élections étaient « un moment obscur pour l'histoire des États-Unis, mais pas la fin de l'histoire ». Les applaudissements ont été nombreux.