Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Inde : des sites d'hébergement bloqués à cause d'un film

Le blocage en Inde de plusieurs services d'hébergement trouve son origine dans la lutte anti-piratage. Une société de production a demandé aux hébergeurs et aux FAI d'agir pour empêcher le téléchargement d'un film, récemment sorti en salles. La requête a été suivie, avec un zèle manifeste. Au lieu de cibler le fichier en particulier, les FAI ont directement bloqué les hébergeurs.

Nous rapportions jeudi des informations concernant le blocage de plusieurs services d'hébergement en Inde, au niveau des fournisseurs d'accès à Internet locaux. Selon les premiers retours, la décision de filtrer ces sites aurait été décidée par le département des télécommunications. Treize hébergeurs concernés ont été recensés, dont MegaUpload, RapidShare, Mediafire ou encore MegaVideo.

Nous en savons un peu plus aujourd'hui sur cette histoire. D'après MediaNama, un site spécialisé dans l'actualité high tech en Inde, c'est une infraction au droit d'auteur qui est à l'origine de ce blocage. La société indienne Reliance Entertainment a envoyé une lettre de cessation et d'abstention aux services d'hébergement, afin de les forcer à supprimer un film indien, Singham, sorti cette semaine.

La pression de la société de production, également en charge de la distribution du film, ne s'est pas limitée aux sites spécialisés dans l'hébergement de fichiers. MediaNama indique que les fournisseurs d'accès à Internet ont également été visés par Reliance Entertainment, ce qui explique le blocage auquel ont été confrontés plusieurs internautes indiens.

Comme nous le soulignions jeudi, les opérateurs locaux ont agi en ordre dispersé dans cette affaire. Si le FAI Airtel s'est montré le plus zélé, en bloquant plus de dix sites, les autres se sont montrés plus mesurés. C'est le cas de BSNL, qui n'a bloqué qu'un nombre limité de services. Quant à MTNL, il s'est contenté de filtrer les sites uniquement si l'URL comportait le 'www'.

Cette histoire illustre les risques que peut entraîner le surblocage. Cette méthode, qui impose un filtrage efficace par tous les moyens possibles, peut en effet affecter des internautes et des services qui n'ont rien à voir avec le fichier ou le site à bloquer. C'est tout le problème que pose d'ailleurs l'obligation de résultat, qui pèse sur les fournisseurs d'accès à Internet en France.