Hadopi : 80 % des avertis ne reconnaîtraient pas les faits
C'est un chiffre qui paraît surprenant mais qui peut s'expliquer facilement.
Ce qui veut dire, en négatif, que plus de 90 % des abonnés avertis n'appellent pas l'Hadopi pour comprendre ce qu'on leur reproche ou recueillir des conseils sur la marche à suivre pour éviter un nouvel avertissement. Or il paraît évident que ceux qui appellent sont, justement, en grande majorité ceux qui ne comprennent pas pourquoi un tel avertissement a pu leur être envoyé. Ceux qui savent qu'ils téléchargent des contenus protégés sur eMule ou BitTorrent ne ressentent probablement pas le besoin d'appeler l'Hadopi, même s'il est toujours préférable de demander la communication du nom des œuvres prétendument piratées.
Le plus gênant pour l'Hadopi est sans doute le deuxième chiffre cité par Electron Libre. "Un peu moins d'un quart affirment connaitre qui a téléchargé... dans sa famille", rapporte-t-il. Les trois-quarts n'ont pas idée de qui a pu commettre l'infraction qui menace de suspendre l'accès à Internet de toute la famille. Un peu comme ces maîtresses d'école qui punissent toute une classe lorsque celui qui a mis de la colle sur la chaise refuse de se dénoncer. La suspicion, aussi, peut s'élargir à tout un quartier. Au début de l'année, l'Hadopi s'était étonnée que "certains Français nous adressent des courriers pour dénoncer leur voisins", ce qui était pourtant extrêmement logique.