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Benjamin Lancar : "La défiance d'Internet à l'UMP ? Du passé"

Nous avons rencontré Benjamin Lancar, le nouveau Secrétaire national de l'UMP à la nouvelle économie, lors de sa visite à la Cantine Numérique nantaise. Déjà en campagne pour les élections de 2012, le patron des Jeunes Populaires veut changer l'image qu'a le parti de la majorité présidentielle sur Internet. Y parviendra-t-il ? Interview.

Fraîchement nommé Secrétaire national de l'UMP à nouvelle économie, le Président des Jeunes Populaires Benjamin Lancar visitait samedi la Cantine Numérique de Nantes, où se déroulaient un premier Startup Week-endL'occasion pour nous d'interroger celui qui essaye aujourd'hui de convaincre les internautes que "l'UMP aime Internet", alors que le parti majoritaire semble très largement critiqué voire repoussé sur les réseaux sociaux. 

Avec la "nouvelle économie", Benjamin Lancar dit vouloir aller chercher le "point de croissance supplémentaire" qu'il a manqué à la France avec la crise financière, rencontrer les "gens extraordinaires, passionnés, qui créent et qui entreprennent", et "être capable de bâtir des propositions à destination de notre futur candidat en 2012, pour justement que l'économie numérique soit au coeur de son projet".

"On aime Internet. On a une image positive d'Internet et de ses acteurs, on a envie de les rencontrer et de les aider", insiste-t-il. C'est une opération reconquête que le président des Jeunes UMP entend mener pour changer l'image du parti majorité sur le net. "Les gens d'internet peut-être par le passé ont pu être gêné parce qu'ils avaient eu l'impression qu'à l'UMP, il y avait une forme de défiance d'Internet, parce que c'était un outil qu'on estimait trop dangereux, avec trop de dérives", reconnaît-il.

"Peut-être qu'on a trop axé notre discours à l'UMP sur un côté un peu d'inquiétude, de méfiance d'internet".

"Moi je veux vraiment leur dire que bien sûr il faut toujours des règles, parce qu'elles protègent, mais il faut aussi laisser la libérer prospérer". 

Au sujet des lois Hadopi et Loppsi, Benjamin Lancar "comprend qu'il y ait eu des interrogations et une certaine forme de mécontentement, parce qu'internet est un lieu où il y a une sorte de liberté totale que l'on a envie de vivre, et d'une certaine manière on n'a pas envie d'avoir une forme de contrôle, ou en tout cas de règles à respecter".

"Mais sur Hadopi, il y a eu des interrogations au sein-même des Jeunes de l'UMP (vite recadrées, ndlr), on a choisi de soutenir avec quelques modifications (...), le but était quand même de protéger les artistes, au moins ce but là était clair et il n'y avait pas d'autre objectif, le but n'était pas de pourrir la vie des internautes". Sur les prochaines lois de régulation, le nouveau Secrétaire à la nouvelle économie dit volontiers ne pas assez bien connaître les dossiers, et vouloir rencontrer les acteurs avant de faire des propositions. En revanche, interrogé sur le blocage de Wikileaks, il se dit en accord total avec le ministre Eric Besson, qui a demandé l'interdiction de l'héberger en France (via une demande de rapport qui se fait attendre).

"Je ne crois pas que Wikileaks soit un outil qui fasse honneur à Internet", estime Benjamin Lancar. Il souhaite que les hébergeurs fassent comme eBay, sommé de ne plus "proposer à la vente des objets pro-nazis". "Je n'imagine pas une seule seconde que les hébergeurs puissent être des acteurs hors-la-loi qui puissent faire n'importe quoi (...) Il faut aller vers une responsabilisation des acteurs". Un avis qui devrait prendre de l'ampleur après les arrêts récents de la Cour de cassation qui confortent le statut protecteur des hébergeurs.

Dans la perspective des élections de 2012, Benjamin Lancar estime que la campagne sera celle de "l'instantané", que les militants devront pouvoir défendre en direct leur candidat, et "un candidat qui n'aura pas de dynamique sur Internet sera en difficulté". C'est dire si Nicolas Sarkozy, déjà au plus bas dans les sondages, risque d'avoir du mal à remonter la pente sur Internet.