Sony attaque en justice les auteurs du jailbreak de la PS3
Après les menaces, les actes.
Sony se repose notamment sur le Digital Millennium Copyright Act, l'équivalent américain de la loi DADVSI, qui interdit de contourner les mesures techniques de protection. La firme reproche aux hackers d'avoir contourné ses systèmes anti-piratage, et d'avoir copié des clés de chiffrement qui permettent de signer des logiciels ou des jeux, de manière à ce qu'ils soient reconnus comme licites par la console. SCEA demande au tribunal d'ordonner que tous les "outils de contournement" mis en ligne soient retirés (comme s'ils n'étaient pas diffusés depuis longtemps sur beaucoup de sites internet différents...) et que tout le matériel informatique des hackers soit saisi.
Connu pour avoir jailbreaké l'iPhone, George "GeoHot" Hotz avait été le tout premier hacker à réussir à casser la protection de la PS3 il y a un an. A l'époque, son travail nécessitait de modifier physiquement la console, ce qui n'est plus le cas avec la découverte de la clé de signature employée par Sony.
L'affaire n'est pas gagnée d'avance pour Sony, puisqu'en juillet 2010, la Bibliothèque du Congrès des Etats-Unis avait jugé que le jailbreak de l'iPhone était légal, en expliquant qu'un fabricant ne pouvait pas se servir du DMCA pour empêcher les consommateurs d'installer des applications de leur choix sur le système d'exploitation de leur choix.