Wikileaks : OVH saisit le juge des référés et évoque des "pressions"
Après Amazon qui s'est débarrassé de l'encombrant Wikileaks, OVH pourrait lui aussi ne plus héberger le site qui a révélé les cables diplomatiques américains.
"Ovh n'est ni pour ni contre ce site. La question hors sujet pour nous. Ovh est une entreprise qui fournit les infrastructures, le fameux cloud computing disponible en quelques heures ..., et notre rôle est d'assurer cette prestation technique. C'est tout", explique M. Klaba dans son message. "On n'a pas demandé d'héberger ce site ou ne pas l'héberger. Maintenant qu'il est chez nous on assure le contrat. C'est notre boulot. Il est fonctionnel".
Jeudi, Eric Besson a écrit au Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGIET) pour dire qu'on "ne peut héberger des sites internet qualifiés de criminels et rejetés par d'autres Etats en raison d'atteintes qu'ils portent à leurs droits fondamentaux".
"Compte tenu de dernières déclarations politiques, et de pressions qui commencent réellement à se sentir, même ici à Roubaix Valley, nous avons décidé de saisir le juge en référé afin qu'il se prononce sur la légalité ou pas de ce site sur le territoire français. Ce n'est pas au monde politique ni à Ovh de demander ou de décider la fermeture ou pas d'un site mais à la justice. C'est comme que ça doit marcher dans un pays de droit", répond l'hébergeur.
OVH espère une décision dès ce vendredi soir, ou samedi, et dit qu'il appliquera la sentence. Si la justice décide que la publication des cables diplomatiques risque d'être illicite (le juge des référés ne peut pas l'affirmer), OVH coupera l'accès.