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Le "cyberbullying" dénoncé par la CNIL : réalité ou exagération ?

La CNIL a prévenu d'une croissance de nombre de cas de harcèlement ou de lynchages par Internet, en particulier sur les réseaux sociaux, qui lui sont notifiés. Mais le nombre de plaintes reste très faible.

Le 2 novembre dernier, la CNIL a publié sur son site internet une alerte sur les cas de lynchage ou de harcèlement sur Internet, en indiquant qu'elle "constate actuellement une augmentation des cas de "lynchage" sur internet, par exemple de professeurs par des groupes d'élèves". Elle reprenait le terme anglosaxon de "cyberbullying" pour désigner le fait pour une personne d'être "victime d'humiliations, de moqueries, d'injures, voire de menaces physiques sur un site internet".

Sans que ça paraisse surprenant, la CNIL dénonçait le rôle des réseaux sociaux, en expliquant que "le caractère public et ouvert des réseaux sociaux, ainsi que l'absence de contrôle d'identité permettent aux "harceleurs" d'agir quasi-impunément en conservant leur anonymat". "Le plus souvent, le harcèlement passe par la création d'un sujet de discussion, groupe ou page sur Facebook ou un autre réseau social, visant une personne. Sur cet espace dédié à un individu, des internautes vont venir insulter cette personne", expliquait-elle.

Dans cette alerte, la CNIL affirmait recevoir "très régulièrement des plaintes d'internautes victimes de harcèlement sur internet", et expliquait qu'elle apportait son aide aux victimes, en facilitant la suppression des contenus par les réseaux sociaux, ou en allant jusqu'à aider la constitution de plaintes pénales auprès du procureur de la République.

A en croire la Commission, les cas se sont véritablement multipliés ces derniers temps. Pourtant, elle a répondu mercredi aux questions de TF1.fr, et elle-même dégonflé la baudruche. Elle dénombre uniquement "trente plaintes reçues au cours des derniers mois", dont "le quart concerne des enseignants qui se font lyncher par des collègues ou des élèves sur la toile". C'est-à-dire qu'il y aurait eu sept ou huit plaintes d'enseignants au cour des derniers mois, ce qui paraît extrêmement peu sur près d'un million d'enseignants en France. Et en tout cas beaucoup trop peu pour établir une tendance. Malgré tout, elle prévoit de créer sur son site un espace spécialement dédié aux enseignants.

"Nous avons aussi des cas de couples qui se déchirent sur la toile, avec l'un des deux qui créé un faux compte au nom de son ex-conjoint pour lui faire dire des horreurs sur le net et lui porter préjudice. On a aussi des phénomènes de mineur à mineur. Des gamins qui, au lieu de se dire les choses en face, comme cela se faisait avant, dans la cour de récréation, vont les dire sur internet (...) C'est vraiment à cause de ces réseaux sociaux que ce phénomène de lynchage prend de l'ampleur aujourd'hui", ajoute la CNIL.

Sur son site, la Commission regrettait qu'il "n'existe pas pour le moment d'infraction pour "harcèlement virtuel" ou "vol d'identité numérique"". Une manière peut-être de soutenir pour partie le projet de loi Loppsi, qui prévoit un délit d'usurpation d'identité, dont les contours sont cependant très larges et pourraient atteindre à la liberté d'expression.