Le fondateur de Wawa-Mania menacé de nouvelles poursuites judiciaires
Mise à jour : à lire également, la contre-attaque de Dimitri Mader.
Le torchon continue de brûler entre le fondateur du forum pirate Wawa-Mania Dimitri Mader (aka "Zac"), et l'ancien président de l'Association pour le téléchargement sur Internet et la libre diffusion (ATILD), Aurélien Boch.
L'opération avait réveillé Aurélien Boch, ancien ami de Mader, qui nous avait confié se sentir "coupable vis à vis des internautes à qui on a demandé de l'argent, quand j'ai découvert qu'une structure proche de Zac pouvait envoyer près de 9000 euros d'un coup". Il s'était dit aussi victime de menaces, après son refus d'envoyer à Dimitri Mader les 8 743 euros reçus sur le compte de l'association.
Depuis, nous n'avions plus entendu parler de l'affaire, jusqu'à ce jour. La guerre entre les deux nouveau ennemis a repris de plus belle cette semaine. "Le serveur web de l'association a subi une attaquer hier (jeudi) soir. Celle-ci semble provenir de Tunisie où Dimitri Mader s'est exilé", assure l'ATILD dans un communiqué. Le site a été "defacé", c'est-à-dire altéré.
"Devant ces tentatives d'intimidations incessantes, vraisemblablement liées à la peur d'un éventuel témoignage d'Aurélien Boch, Président de l'Atild, contre Dimitri Mader, l'Atild va statuer sur le lancement de poursuites judiciaires contre Dimitri Mader, pour abus de confiance, tentative de blanchiment et extorsion, dans le cadre de l'appel aux dons et du règlement de sa caution", annonce aujourd'hui l'association.
Si le parquet décidait de poursuivre sur la base de ces nouvelles accustions, l'action pénale s'ajouterait à celle déjà lancée à l'initiative des ayants droit contre Dimitri Mader, suite à l'ouverture et à la gestion de Wawa-Mania.
L'ATILD ajoute à cet égard qu'Aurélien Boch "n'exclut plus de témoigner" contre le fondateur de Wawa-Mania, à qui ils reprochent un "manque de reconnaissance pour l'association qui lui a permis de "gagner" plus de 11 000 euros en escroquant la communauté".
"Son attitude est celle d'un petit voyou et n'a pas vraiment la classe que l'on attend d'un "pirate". D'autant plus qu'il a choisi de fuir au soleil pendant que nous continuons à subir les lois liberticides en France", termine l'association. Qui aurait pu trouver meilleure conclusion. S'il y a en France de graves préoccupations pour l'avenir de la liberté d'expression, notamment sur Internet, la situation reste tout de même de très loin préférable à celle que subissent les internautes tunisiens.