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Aux USA, Uber et Airbnb brouillent les cartes politiques du libéralisme

Aux États-Unis, une grande majorité des utilisateurs de plateformes comme Uber ou Airbnb disent appartenir au camp Démocrate, perçu comme moins libéral que les Républicains. Mais ils sont aussi plus nombreux à ne pas vouloir réguler les plateformes.

Être pour Uber ou Airbnb, est-ce être de droite parce que l'on soutient une vision du travail dans laquelle la protection du salariat disparaît, ou est-ce être de gauche parce que l'on y voit un moyen pour les jeunes de créer plus facilement leur propre emploi et de s'intégrer plus vite au monde du travail ? Ce débat honteusement réducteur est d'une complexité infinie (on ne saurait trop vous conseiller de lire jusqu'au bout l'excellent reportage de Slate sur l'Ubérisation de nos banlieues françaises), et il n'est pas aidé par un sondage réalisé aux États-Unis, rapporté par le Guardian.

Ce sondage réalisé auprès de 4 787 adultes montre qu'une majorité des utilisateurs des plateformes d'intermédiation comme Uber ou Airbnb, qui font office de symbole d'une nouvelle économie très « agile », se déclarent plutôt à gauche de l'échiquier politique. 65 % des utilisateurs de services concurrents des taxis comme Uber ou Lyft se disent ainsi Démocrates, contre 33 % qui se déclarent Républicains. Pour les utilisateurs de services de locations de logements à la Airbnb, la proportion est de 60 % de Démocrates, pour 38 % de Républicains.

USA

Traditionnellement, les Démocrates sont plus interventionnistes que les Républicains, qui sont plus favorables au libéralisme économique. Mais quand il s'agit des plateformes Web qui permettent de faire travailler des prestataires individuels en prélevant une commission au titre de la mise en relation, tous sont plutôt d'accord sur le fait qu'il ne faut pas chercher à réguler les éditeurs d'applications, mais plutôt laisser faire le libre marché.

Ainsi une majorité des utilisateurs d'Uber (57 %) et des utilisateurs de Airbnb (56 %) qui sont informés des termes du débat se disent opposés à des régulations qui pourraient restreindre leur activité ou exiger qu'ils respectent des règles liées au droit du travail. Les deux-tiers (66 %) estiment que les chauffeurs Uber ne doivent pas être considérés comme des salariés, mais bien comme des travailleurs indépendants qui doivent assumer seuls les aléas de l'activité, leur éventuelle maladie, les coûts d'entretien du véhicule, les évolutions de tarifs imposées par la plateforme, le nombre de courses nécessaires pour se dégager un salaire décent, etc.

La question se pose, dès lors, de l'influence politique du succès de telles plateformes. Sont-ce les pratiques qui ne sont pas en adéquation avec les idées, ou les idées qui évoluent avec les pratiques ? Ou est-ce plus complexe encore ?