Edward Snowden poursuit la Norvège en justice pour s'y rendre sans crainte
Edward Snowden peut-il se rendre dans un autre pays sans risquer une arrestation par les forces de l'ordre puis une extradition vers les États-Unis ?
Celui par qui l'étendue de l'espionnage américain sur le net a été révélée il y a bientôt trois ans souhaite en effet savoir s'il peut se rendre en Norvège pour aller chercher une récompense -- le prix Ossietzky de la liberté d'expression -- et repartir sans être inquiété. C'est le 18 novembre qu'aura lieu la cérémonie officielle. D'ici là, l'ex-employé de la NSA veut s'assurer qu'il ne court aucun risque.
C'est la section norvégienne de PEN International, une organisation promouvant la littérature et la liberté d’expression, qui a décerné le prix à Edward Snowden au mois de mars. C'est également elle qui se tient aux côtés du lanceur d'alerte dans le cadre de la procédure dans l'espoir que la justice déclare que l'arrestation et l'extradition de l'Américain seraient illicites.
Depuis l'été 2013, Edward Snowden est réfugié en Russie où il a bénéficié d'un asile temporaire puis a obtenu un permis de séjour qui est valide jusqu'en 2017. La Russie a été un choix par défaut pour le lanceur d'alerte : ses requêtes d'asile politique dans d'autres pays sont restées lettre morte, aucune nation ne voulant s'attirer les foudres des États-Unis, qui veulent le juger pour trahison et espionnage.
En 2014, l'avocat russe d'Edward Snowden a laissé entendre que son client pourrait faire une demande pour obtenir la nationalité russe au bout de cinq ans, si son permis de séjour est renouvelé l'an prochain. Cependant, l'ex-agent des services de renseignement a émis à plusieurs reprises le souhait de rentrer au pays, un jour.