Blackberry, Google et Skype dans le collimateur de la sécurité indienne
Au rythme où vont les choses, la réputation de Research In Motion sur la confidentialité des données appartiendra bientôt au passé.
La justification première est d'ordre sécuritaire. Pour lutter efficacement contre le terrorisme, les services de sécurité doivent pouvoir accéder aux données circulant sur les smartphones Blackberry. Pour RIM, c'est évidemment une situation intenable : soit l'entreprise ne donne pas suite aux exigences gouvernementales et se fait bannir du pays ; soit elle coopère avec le gouvernement et trahit en conséquence sa politique de confidentialité.
Dans le cas de l'Inde, RIM a choisi. Selon une source proche du dossier, citée par Reuters, un accord a été trouvé entre le gouvernement et la société canadienne. Une solution technique va prochainement être mise au point afin de permettre le déchiffrement des données des Blackberry indiens. New Dehli avait choisi le 31 août comme échéance. Il y a environ un million d'utilisateurs de Blackberry en Inde.
Plus généralement, les autorités indiennes voudraient conclure des "accords" similaires avec d'autres services, comme Skype et Google. À nouveau, ce sont des considérations sécuritaires qui ont commandé aux dirigeants indiens d'élargir la question à d'autres services de communication. Google par exemple chiffre son webmail avec HTTPS pour sécuriser la connexion au compte.