Les assistants parlementaires poussent l'UMP à rejeter l'Hadopi
La lettre hebdomadaire Le Pli, inconnue du grand public mais qui en est déjà à plus de 1000 numéros, a publié ce mercredi un encart très intéressant sur l'influence des assistants parlementaires dans l'évolution des députés UMP face à Internet.
D'où le rapport précipité sur l'éthique du numérique, remplit de bonnes intentions et à contre-courant de la loi Hadopi.
"Tout a changé avec la grande baffe des régionales, explique un député UMP.
On se souvient que le patron du groupe UMP à l'Assemblée avait lors des débats sur Hadopi privé de micro deux députés dissidents, Christian Vanneste et Lionel Tardy, et qu'il avait fustigé l'adoption de l'amendement 138 au Parlement européen.
Mais la manière dont la riposte graduée a été défendue par le gouvernement, la manière dont les élus UMP l'ont voté fièrement même lorsqu'ils étaient contre, le dédain exprimé à l'encontre du Parlement Européen et de la société civile (à de nombreuses reprises), l'obstination à ne pas vouloir entendre les argumentations contre Hadopi, et à censurer ses propres troupes de jeunes qui l'avertissaient du danger... tout cela a donné de l'UMP l'image d'un parti politique sourd et aveugle, adepte d'une doctrine sans aucun sens moral ou éthique, sans respect ni de la justice ni du bon sens.
"Sur la toile, un UMP est aussi populaire qu'un juif new-yorkais dans une assemblée du Hamas", résume à sa manière un "blogueur UMP connu" interrogé par Le Pli.