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La FIFA ne veut pas qu'on parle de la Coupe du Monde sans en parler, et donc sans payer

Alors que l'on fustige souvent les multinationales et les industries culturelles, les grandes organisations sportives sont sans doute celles qui protègent avec le plus d'acharnement leurs droits de propriété intellectuelle, jusqu'à l'excès. Nous vous avons déjà parlé de la manière dont le Comité International Olympique (CIO) empêche la diffusion de photos des JO sous licence Creative Commons, ou s'approprie des droits sur des chansons qui ne font qu'évoquer les JO, même sans les citer explicitement. Nous avons également régulièrement parlé des droits du football, qui empêchent la diffusion de vidéos amateurs, brident la liberté de la presse, ou servent l'auto-censure.

En Afrique du Sud, à quelques semaines du coup d'envoi de la Coupe du Monde de football, la FIFA donne un nouvel exemple des droits de propriété intellectuelle exploités jusqu'à l'excès. Selon la BBC, l'organisation mondiale accuse une compagnie aérienne, habituée des campagnes de publicité humoristiques, de faire référence à la Coupe du Monde sans dire son nom, pour éviter de payer des droits. 

La compagnie sud-africaine Kulula se présente en effet dans cette publicité comme "Le Transporteur National Non-Officiel de Vous-Savez-Quoi", et évite soigneusement tous les termes ou icônes protégés par les droits de la FIFA. Même "Coupe du Monde" est une expression protégée. Kulula accompagne donc son slogan d'illustrations génériques de football telles que des images de stades, des drapeaux des différentes nations qui participeront à la coupe du monde, ou de vuvuzelas, ces espèces de cornes de brume d'un mètre de long typiques des supporters sud-africains.

Loin d'apprécier l'humour, la FIFA a menacé la compagnie aérienne et lui a demandé de retirer sa campagne de publicité, au motif que l'utilisation combinée des différents symboles faisait directement référence à la Coupe du Monde, et qu'elle n'a donc pas le droit de le faire sans son autorisation. Donc sans payer les droits que payent, très cher, les sponsors officiels. 

Kulula, qui a réussit sa campagne de publicité en médiatisant ensuite la lettre de menace de la FIFA, a ensuite obéi à l'injonction sans coup férir.