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Les négociations entre la Chine et Google sur le filtrage sont au point mort

Les négociations sur le filtrage entre la Chine et Google semblent très nettement tourner en défaveur du moteur de recherche. En effet, un porte-parole du ministère chinois du commerce a prévenu Google que la décision finale de l'entreprise de rester ou non dans l'Empire du Milieu devra quoiqu'il arrive être conforme à la législation locale. Une manière de faire comprendre qu'un éventuel départ de la firme américaine est un risque mesuré et acceptable.

"En entrant sur le marché chinois, Google a clairement indiqué qu'il respecterait la législation locale" a rappelé le porte-parole. "Quelle que soit la décision finale de Google, nous espérons que la société continuera de respecter la réglementation chinoise". De toute façon, si l'entreprise décide de mettre fin à ses activités, elle devra prévenir le ministère du commerce. Or pour l'instant, l'administration a indiqué n'avoir reçu aucun document allant dans ce sens.

Il y a deux mois, Google annonçait la fin de la censure sur la version chinoise de son moteur de recherche. Cette décision faisait suite à la vague de piratage qui a affecté une trentaine de sociétés occidentales, dont la firme de Mountain View. En ouvrant les vannes de son moteur de recherche, Google espérait être en position de force pour renégocier les conditions de son activité en Chine. L'objectif était de "déterminer dans quelle mesure il serait possible de mettre en place un moteur de recherche non censuré par respectueux de la loi".

Pourtant, si les déclarations s'accumulent, les décisions ne suivent pas. Et c'est à se demander quelles sont les véritables intentions de Google en Chine. Récemment encore, le Financial Times affirmait que l'entreprise américaine était "certaine à 99,9 %" de quitter le pays si les négociations échouent. Or, aucun acte concret n'est venu soutenir la position de Google, qui donne l'impression de vouloir à tout prix arracher un accord avec le gouvernement sans perdre la face, afin de pouvoir rester sur place.

Ainsi, pour le filtrage des contenus circulant sur le web chinois, rien a changé. Le moteur de recherche Google.cn continue de proposer des résultats falsifiés malgré les prises de position des différents responsables de l'entreprise. Pour certains observateurs, ces effets d'annonce ont surtout été l'occasion de redorer le blason d'une firme qui est regardée avec méfiance depuis quelques années maintenant, notamment dans les domaines de la vie privée et du respect des données personnelles.

Quoiqu'il en soit, le temps presse pour Google. Sa licence d'exploitation chinoise expire à la fin du mois, et Google sera bien obligé d'afficher clairement ses intentions. En effet, le renouvellement des licences est une bonne occasion pour le pouvoir en place de vérifier si chaque entreprise respecte bien la législation chinoise. On notera cependant que Google a reporté le lancement de deux téléphones Android, tout en suspendant l'utilisation de Google apps dans le pays.

Et l'éventuel départ de Google ne devrait pas avoir d'effet boule de neige. C'est du moins ce qu'affirme un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, qui a voulu apaiser les inquiétudes des Chinois et des investisseurs étrangers sur ce sujet. "Je pense qu'il ne s'agit là que d'un acte individuel d'une société, et qu'elle n'affecte pas l'environnement d'investissement de la Chine".

"Cela ne changera pas le quotidien de la plupart des sociétés étrangères, américaines comprises, qui ont un bon business en Chine et génèrent d'importants profits". Business is business.