40 % des Britanniques ne savent pas nommer une plateforme légale
C'est une anecdote que nous avons déjà raconté, mais que nous aimons rappeler de temps en temps.
Mais non, les maisons de disques se sont obstinées dans la stratégie de la répression et de la communication négative, qui s'est retournée contre elles. Il est particulièrement criant que les accords Olivennes aient suspendu l'amélioration offre légale à la mise en œuvre effective de la riposte graduée, qui n'arrivera probablement pas, au mieux, avant 2011.
Pendant ce temps, le piratage n'a pas baissé, les ventes peinent à décoller, et selon une étude de l'association de consommateurs Consumer Focus, 40 % des Britanniques sont incapables de citer la moindre plateforme de musique en ligne. Parmi les autres, 85 % ne peuvent en citer que deux, iTunes et Amazon. Ca n'est sans doute pas mieux en France, voire pire.
En guise de réponse, la British Phonographic Industry (BPI) fait dans le déni. L'homologue britannique du SNEP prétend que l'étude est biaisée par le fait qu'elle s'adresse aussi aux personnes non connectées à Internet ou qui ne s'intéressent pas à la musique, et cite ses propres études qui assurent que 96 % des internautes ont entendu parler d'Amazon ou iTunes. Elle dit aussi qu'il existe plus de 35 plateformes légales en Grande-Bretagne. "Il n'est tout simplement pas crédible de dire que les gens qui téléchargent illégalement n'ont pas entendu parlé d'iTunes, d'Amazon ou d'autres services de musique légaux", proteste ainsi un représentant de la BPI, qui s'enfonce la tête dans le sable.
Le problème n'est pas d'avoir simplement entendu parler de la marque, mais d'avoir assimilé les avantages du service par rapport à la concurrence, fut-elle illicite. Or en la matière, il y a encore énormément de progrès à faire, et la riposte graduée n'y changera rien. Elle fait simplement fuir les internautes vers des solutions gratuites illégales plus sécurisées.