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Chatroulette dans la ligne de mire de l'association e-enfance

C'est le service du moment. Lancé en novembre 2009 par un jeune étudiant russe, Chatroulette.com propose aux internautes de dialoguer par webcam et par messagerie instantanée. Jusqu'ici, rien d'exceptionnel. Cependant, contrairement aux autres services du même acabit, Chatroulette propose de mettre les internautes en relation de façon... aléatoire. Un peu sur le même principe que la roulette russe. Sauf qu'ici, les balles sont remplacées par des webcams.

Ainsi, lorsqu'un internaute est mis en relation avec une personne, il a la possibilité d'engager la conversation ou bien de zapper son interlocuteur en appuyant sur la touche "Next". Et Chatroulette propose alors aléatoirement un autre individu. Et ainsi de suite. Or, pour l'association de protection de l'enfance e-enfance, ces rencontres aussi aléatoires qu'éphémères peuvent constituer une vraie dérive dans le comportement de certains internautes.

Selon e-enfance, il n'est pas rare de tomber sur des scènes d'exhibitionnisme, de masturbation ou de pornographie. Or, si l'association est bien consciente que ces phénomènes ne sont pas nouveaux, elle s'inquiète cependant de la grande facilité d'accès au site. "La facilité et la régularité avec laquelle un enfant peut être confronté à ce type d'image" est déconcertante pour l'association.

Certes, un message d'avertissement est présent sur la page d'accueil, où il est rappelé que le service ne convient pas au moins de 16 ans et que les contenus obscènes, pornographiques ou offensants sont interdits. Mais cela ne va certainement pas arrêter un internaute mineur.

Pour préserver les mineurs des dangers que véhiculent Chatroulette, la directrice d'e-enfance souhaite que les éditeurs de contrôle parental mettent à jour leurs filtres. "Nous avons déjà testé le logiciel de contrôle parental d'Orange qui filtre apparemment ce site si les parents cochent le filtrage des chats et des forums, et nous allons contacter rapidement les autres éditeurs de contrôle parental" a ainsi expliqué Justine Atlan.