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Apparemment il faut un permis pour ouvrir un site Web en Egypte

Cinq ans après la chute d'Hosni Moubarak, le régime du président Al-Sissi cherche à dissuader les dissidents qui s'expriment « trop librement » sur Internet en Égypte, en prétextant la nécessité d'un permis officiel pour s'exprimer sur le Web.

L'Egypte ressuscite ses vieux démons. Cinq ans après la révolution qui avait vu le régime d'Hosni Moubarak durcir la censure sur Internet (jusqu'à même couper l'accès aux réseaux, ce qui lui a valu une amende de 65 millions d'euros), le pays continue à lutter contre la tentation de museler la liberté d'expression. Ainsi la police égyptienne a arrêté dimanche un caricaturiste, Islam Gawish, au prétexte qu'il aurait édité un site internet « sans permis ».

Selon un porte-parole du ministère de l'Intérieur égyptien, le Général Ayman Helmy, M. Gawish opérait un site internet sans être titulaire d'une licence officielle délivrée par l'État. Il est par ailleurs accusé d'avoir piraté des logiciels, ce qui est une excuse régulièrement employée dans les pays autoritaires pour justifier des perquisitions et des saisies de matériels informatiques.

Une page Facebook sans permis

Âgé de 22 ans, Islam Gawish est un étudiant en droit qui fait aussi office de dessinateur de presse, sur sa propre page Facebook et sur le site d'un quotidien indépendant en ligne, Egypt News Network, dont le site ne répond plus. Selon le New York Times, ses bureaux auraient été fouillés sans mandat de perquisition. Il n'est pas clair si la page ouverte « sans licence » est celle du journal, ou sa page personnelle hébergée par Facebook, qui était suivie par plus de 1,6 millions d'Égyptiens.

Le New York Times note que Islam Gawish n'est pas perçu comme un opposant particulièrement véhément au régime du président Abdel Fattah al-Sisi. Mais il venait de publier un dessin se moquant d'un parlementaire, Mortada Mansour, qui préside la commission des droits de l'homme du Parlement. Le dessin le montrait près d'un homme torturé, en train de conseiller au bourreau d'y aller « gentiment » sur les coups de fouets.

Son arrestation montre un durcissement de la politique d'Al-Sissi, qui a déjà réussi à verrouiller les médias traditionnels égyptiens, et qui s'en prend de plus en plus aux indépendants sur Internet. Ces dernières semaines, cinq personnes auraient ainsi été accusées d'administrer des centaines de pages Facebook liées à la confrérie des Frères Musulmans, et d'encourager à des manifestations le 25 janvier dernier. Un musée du Caire a également été fermé, et un éditeur de livres a été perquisitionné.

En 2011, la chute du régime de Moubarak avait également été précédée d'arrestations de voies dissidentes qui s'exprimaient sur Internet.

Islam Gawish a été remis en liberté lundi après son audition par le parquet.