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Filtrage : même des groupes de protection de l'enfance s'y opposent

Des associations de protection de l'enfance se sont jointes à un collectif de lutte contre la censure sur Internet pour dénoncer le blocage des sites pédophiles que le gouvernement australien ordonne aux FAI, comme la France souhaite le faire avec la loi Loppsi. Ils estiment la mesure coûteuse, dangereuse pour les droits de l'Homme et pour la démocratie, et totalement inefficace pour la protection des enfants abusés sexuellement.

(CC PIXistenz)

L'Australie fait office de pionnière en matière de filtrage du net, ou de censure. Pas sûr que ça soit une fierté. Le pays a été l'un des tous premiers monde à mettre en place le procédé que veut imiter la France avec la loi Loppsi, qui fera obligation aux FAI de bloquer l'accès aux sites internet dont la liste est établie par les pouvoirs publics, sans contrôle judiciaire, et sans qu'elle soit soumise au moindre contre-pouvoir. Officiellement, le filtrage doit protéger les enfants en se concentrant sur le blocage des sites pédophiles. Mais lorsque même des organisations de protection de l'enfance s'élèvent contre le filtrage, vous savez que vous aurez des difficultés à convaincre...

L'association Save the Children et le National Children's & Youth Law Centre ont rejoint un lobby opposé à la censure du net, Get Up!, et co-signé un communiqué commun qui s'oppose au filtrage des sites internet en Australie. "Nous sommes opposés au plan du Gouvernement Fédéral de censurer l'internet à travers une technologie de filtrage imposée au niveau des FAI", commence le communiqué (.pdf). "(...) Le filtre proposé ne remplit pas l'objectif d'une mesure de protection de l'enfance efficace qui respecte les droits des enfants. Le filtrage obligatoire de l'internet limite nos droits de l'Homme sans offrir la moindre protection aux enfants", continue-t-il.

Le groupe de pression, qui a lancé une campagne de publicité TV (voir vidéo ci-dessous) et un site internet parodique "pour une censure de l'internet, propre et nette", passe en revue les principales critiques adressées au filtrage : risque de bloquer des contenus parfaitement légaux, absence totale de contrôle de la liste noire établie en secret, risques d'étendre la liste des sites bloqués à d'autres champs que la pédopornographie, facilité de contournement par les vrais pédophiles qui violent les enfants, efficacité limitée aux seuls sites web alors que les échanges se font souvent par e-mail ou réseaux cryptés... "Toute limite aux droits et libertés des Australiens doit être accompagnée d'une transparence et d'un examen rigoureux", proclament les signataires.

"Nous estimons que les dizaines de millions de dollars qu'un tel procédé va coûter devraient à la place être dirigés vers des autorités de protection de l'enfance appropriées et de police, pour prévenir la maltraitance des enfants, et vers des stratégies d'éducation efficaces (...) qui donnent aux enfants et aux parents les connaissances requises pour se protéger eux-mêmes".

Get Up! demande que le filtrage soit réservé aux solutions logicielles installées sur les PC par les parents qui le souhaitent et qui peuvent les configurer, et non imposées aux niveau des FAI à tous les utilisateurs d'internet.