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Francis Lalanne distribue les coups contre l'Hadopi

Invité mardi soir sur France 3 dans une émission de Frédéric Taddéi consacrée exclusivement à l'Hadopi, le chanteur et militant politique Francis Lalanne a sonné une violente charge contre l'Hadopi et contre la répression du piratage. Extraits.


(pardon pour le décalage de son)

Tête de liste aux élections européennes dans le Sud-Est et porte-parole national de l'Alliance écologiste indépendante (AEI), le chanteur Francis Lalanne était mardi invité de l'émission de Frédéric Taddéi Ce Soir ou Jamais, consacrée à la loi Hadopi. L'artiste, qui vient de publier un pamphlet de 12.000 vers contre Nicolas Sarkozy, a fustigé le projet de loi Création et Internet, qu'il juge à la fois dépassé et surtout dangereux pour la République.

Estimant que c'est l'Hadopi "le vrai pirate", il décrit la haute autorité prévue par le projet de loi comme une "administration qui va venir chez les gens, fonctionner comme une administration judiciaire, et policière". "Et ça ce n'est plus la République", assène Francis Lalanne, qui y voit le symbole d'une "dictature civile".

"Je ne suis pas d'accord en tant que citoyen pour que les élus de la République nomment des gens qui ne sont pas élus, qui ne sont pas élus pour constituer une sorte d'administration comme ça, des gens qui s'arrogent le pouvoir judiciaire, le pouvoir policier, et qui vont pouvoir débouler chez les gens, pour couper ton électricité, couper ton internet...".

"C'est la dictature civile", répète le candidat aux Européennes.

"Moi je suis pour le libre accès à la connaissance et à la culture et moi je vis de ma musique, et s'il fallait que j'en vive un peu moins bien mais que cela favorise l'accès plus large à l'information et à la connaissance de ce que je produits j'en serai heureux parce qu'on ne va pas commencer à mettre des barrières entre les gens et l'art au motif que l'on voudrait refaire sa piscine", a indiqué Francis Lalanne.

"Il faut qu'on arrête de confondre dans ce pays la garantie des droits et la répression (...) je ne dis pas que l'œuvre intellectuelle n'a pas de valeur, mais elle n'a pas forcémment la valeur que la société de consommation décide qu'elle a. Moi je suis désolé mais mon œuvre intellectuelle me permets de vivre même si je ne vends pas de disques demain"

"Moi-même je suis producteur indépendant et j'ai appris à adapter mes coûts de production aux fluctuations du marché et effectivement, et quand le marché est moins florissant je fais un petit peu attention, je dépense moins mais ça ne veut pas dire que ce que je crée est moins bien".

"Imputer la crise du marché du disque à ce qu'on appelle le piratage c'est une imposture. S'il y a eu une crise et il y en a une, ça n'est pas à cause des gens qui téléchargent de la musique comme il est faux de dire que les gens qui téléchargent n'achètent pas de disques. Maintenant il y a une telle offre qu'il est sûr qu'on ne pourra pas tout acheter".

"Je préfère que quelqu'un 'vole' ma musique plutôt qu'il ne l'écoute pas".

Il donne, finalement, le mot de la fin : "la peur du gendarme n'est pas le commencement de la sagesse, mais le commencement de la violence".

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