Filtrage : accord des FAI en Allemagne, Rapidshare bientôt bloqué ?
Comme en France où Bouygues Telecom, Orange et SFR ont donné leur accord en février dernier pour bloquer à l'avenir les sites désignés par le gouvernement, cinq FAI allemands (Deutsche Telekom, Vodafone/Arcor, Hanse Net, Kabel Deutschland et Telefonica O2) représentant 75 % du marché ont signé le 17 avril dernier un accord avec la ministre allemande de la famille Ursula von der Leyen pour bloquer les sites pédophiles au niveau de leurs serveurs DNS.
Parallèlement, un projet de loi concocté par le ministre de l'économie Karl-Theodor zu Guttenberg a été accepté par le gouvernement le 22 avril dernier, et prévoit de donner aux FAI la possibilité de logger l'identité des internautes qui ont tenté d'accéder aux sites bloqués, pour que la police puisse consulter ces fichiers.
Le contenu de cette liste sera confidentiel, ne donnant à personne la possibilité d'en vérifier ou d'en contester le contenu, alors même que des abus sont déjà connus en Australie, qui connaît le même type de loi.
Le mois dernier en Allemagne, le propriétaire du nom de domaine allemand du site Wikileaks a subi une perquisition à son domicile, sans doute parce que le site avait publié quelques listes "secrètes" de sites bloqués dans divers pays du monde.
Comme toujours dès que l'on parle de filtrage, le problème de la pédoporgrographie est mis en avant pour justifier la mesure.
En Allemagne, les éditeurs de livres ont ainsi déjà demandé à ce que le site de partage de fichiers Radidshare soit ajouté à la liste des sites bloqués.