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Uber Files : le lanceur d’alerte est le très haut placé Mark MacGann, ancien lobbyiste d’Uber

L'ancien patron irlandais d'Uber, Mark MacGann, a révélé au Guardian avoir fourni des milliers de messages internes et compromettants qui ont été échangés au sein de l'entreprise américaine. 

L'ancien lobbyiste d'Uber, Mark MacGann, a pris la parole ce 11 juillet et a révélé dans le journal The Guardian qu'il était à l'origine de la fuite des Ubers FilesPour rappel, plusieurs centaines de milliers de messages internes avaient été révélés au grand jour, dévoilant ainsi les liens privilégiés qui unissaient le groupe américain Uber et Emmanuel Macron, alors jeune ministre de l'Économie. 

Mark MacGann met la lumière sur les pratiques d'Uber

C’est donc Mark MacGann qui est à l’origine des révélations sur la société UberPour rappel, depuis quelques jours, les Uber Files font scandale partout dans le monde. L’ancien lobbyiste irlandais et ex-chef d’Uber en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient voulait se racheter -- par le passé, et en 2014 plus précisément, Mark MacGann avait lui-même accompagné le fondateur de l’entreprise Travis Kalanick dans le bureau d’Emmanuel Macron.

Selon ses dires, dans une vidéo partagée par le journal The Guardian, Mark MacGann estimait qu'il était « celui qui parlait aux gouvernements, qui poussait Uber dans les médias, celui qui disait aux gens qu'ils devraient changer les règles, car les chauffeurs allaient en bénéficier et que les gens allaient avoir beaucoup d'opportunités économiques. »

Sauf que depuis, l'ex-lobbyiste irlandais aurait été rattrapé par les remords (ou peut-être d'autres multiples raisons), estimant qu'il n'arrivait même plus à se regarder dans un miroir, parce qu'il vivait dans le mensonge : « Nous avions vendu un mensonge, comment avoir sa conscience tranquille si on ne s’élève pas contre la manière dont les gens sont traités de nos jours ? ».

https://www.youtube.com/watch?v=A14Vls_Y6ck

Mark MacGann avait soutenu Emmanuel Macron en 2016

Comme il est relayé par le journal Le Monde, il existerait de nombreux échanges de SMS entre l’ex-lobbyiste d’Uber et le désormais chef d'État Emmanuel Macron. Les deux auraient conclu un pacte secret à Bercy, à la suite de plusieurs réunions dans le bureau de l’ex-ministre de l’Économie.

Échanges, rendez-vous, SMS, tout aurait fuité entre les équipes d’Uber France et le gouvernement de François Hollande. « Le deal » secret entre les deux parties avait pour intérêt d’aider Uber à consolider ses positions et sa puissance en France. Le Monde cite notamment « des suggestions à l’entreprise de présenter des amendements clés en main à des députés. » Afin de se justifier, l’Élysée a indiqué au Figaro via l'Agence France Presse qu’Emmanuel Macron, en tant que ministre de l'Économie à l’époque, était « naturellement amené à échanger avec de nombreuses entreprises engagées dans la mutation profonde des services advenue au cours des années évoquées, qu’il convenait de faciliter en dénouant certains verrous administratifs ou réglementaires

Quant à l’ancien président de la République, François Hollande, celui-ci fait savoir au journal Libération qu’il « n'était pas au courant », tout en expliquant « qu'il n’y a jamais eu, au niveau de l’Élysée, la connaissance du moindre deal. »  

Emmanuel Macron
Le président Emmanuel Macron aurait conclu un accord secret avec Uber en 2016 // Source de l'image : Kremlin

Uber assure que Mark MacGann « n’est pas en position de parler avec crédibilité de notre entreprise aujourd’hui »

À la suite de ce scandale, et des lourdes révélations faites par Mark MacGann, Uber n’a pas hésité à se défendre et à répondre via un e-mail à son ancien chef lobbyiste, envoyé à l’Agence France Presse « Nous comprenons que Mark ait des regrets personnels sur ses années de loyauté à l’ancienne équipe de direction, mais il n’est pas en position de parler avec crédibilité d'Uber aujourd’hui. »

Selon l’entreprise américaine, Mark MacGann aurait perçu des sommes d’argents à hauteur de 585 000 euros à la suite d’un conflit avec l’entreprise et « qu’il s’était senti obligé de sonner l’alerte après avoir encaissé son chèque»