Timbaland réserve son prochain album pour l'opérateur Verizon
Une industrie musicale sectionnée au gré des FAI, fabricants ou opérateurs mobile ?
"Produire un album juste à destination du mobile n'a jamais été fait. Je suis le premier à le faire." Timbaland avant-gardiste ? Timbaland cupide surtout. On se laisse facilement imaginer le chèque colossal qu'il a du encaisser pour renoncer à la distribution traditionnelle de son album. C'est le nouveau rapport que commencent à entretenir fabricants mobiles (Nokia), opérateurs (Verizon), et FAI (Neuf Cegetel) avec la musique. On achète à prix d'or la licence d'exploitation d'un catalogue ou d'un album, et on considère ce coût comme un investissement marketing destiné à attirer la clientèle. Ici, les deux parties y trouvent leur compte. Verizon, qui profite de la publicité, et Timbaland, qui se voit offrir une avance sûrement plus conséquente que ce qu'ont proposé les majors.
Les morceaux de l'album seront vendus à 1,99 $. En plus d'être proposés, donc, à un nombre de clients largement en deçà de ce que peuvent toucher les chaînes de disquaires et plateformes de vente, ils sont proposés deux fois plus chers que le prix standard. Cette initiative ne devrait donc que pousser les auditeurs à pirater l'album. Mais au final, qui s'en soucie ? Timbaland a eu son chèque ; Verizon son coup de pub.