En Allemagne T-Mobile perd son exclusivité sur l'iPhone
Il n'y a pas qu'en France où le modèle de commercialisation de l'iPhone, basé sur l'exclusivité de vente accordée à un opérateur, pose problème.
Vodafone n'est généralement pas un grand ennemi de T-Mobile, son but n'est pas d'obtenir un arrêt des ventes de son concurrent mais seulement que la justice se penche sur les conditions d'exclusivité dans son contrat passé avec Apple. "Nous voulons avoir rapidement une clarification de la justice, afin de savoir si l'iPhone doit être accessible pour tous ou seulement quelques-uns" a déclaré son président Friedrich Joussen. Opération réussie ; mais T-Mobile n'est pas en reste. L'opérateur va porter l'affaire en recours et pourrait même réclamer des dommages et intérêts à Vodafone.
En France, où la loi se fait plus précise à ce sujet, la situation n'est pourtant pas beaucoup plus claire. Déjà six boutiques proposeraient l'iPhone pour un prix allant de 510 à 699 €. France Télécom menace de les poursuivre sans que l'on soit vraiment sûr que ces menaces soient réellement fondées, et aurait déjà réussi à stopper l'offre d'une d'entre elles sous la pression.
D'un côté comme de l'autre, les opérateurs se crispent sur leur exclusivité mais il y a peu de chances pour que la justice soit de leur côté. Si aux Etats-Unis on combat les monopoles à l'aide de lois anti-trust, en Europe on s'attache surtout à éviter les situations anticoncurrentielles où une société possède un avatange sur les autres, et c'est clairement le cas pour l'iPhone. Bref, le bébé d'Apple repose sur un modèle de commercialisation qui a pu très bien marcher de l'autre côté de l'Atlantique mais le contexte ici est radicalement différent, au grand dam de la firme à la pomme et de ses partenaires.