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Le Canada s'attaque finalement aux camcorders

Un mois après la décision de Warner Bros d'arrêter de projeter ses avant-premières au Canada, le gouvernement de Stephen Harper a finalement décidé de soumettre au parlement un projet de loi pour criminaliser le fait de filmer un film au cinéma dans l'intention d'en diffuser la copie (un "camcord"). Variety rapporte qu'à l'annonce de la nouvelle, Hollywood a réservé une standing ovation au premier ministre canadien.


"Nous savons bien que tout ce qu'il faut c'est un bon camcord pour provoquer la reproduction et la distribution massive de millions de téléchargements illicites et de copies pirates dans les marchés de rues du monde entier quelques heures seulement après la sortie d'un film", rappelle Dan Glickamn, le président de la MPAA, le lobby qui défend les intérêts d'Hollywood. La décision canadienne de présenter ce projet de loi "démontre la responsabilité profonde des législateurs à travers le monde de protéger leur industrie et leur économie du film locale des dommages causés par le piratage de camcords", estime le lobbyiste Glickman.


Pour expliquer sa décision, Warner avait indiqué que sur les 18 derniers mois 70 % des titres du studio avaient été piratés au Canada. Pour la MPAA, le chiffre global tourne plutôt autour de 20-25 %, tandis que les camcords représenteraient 90 % du piratage mondial. Un chiffre étrangement élevé lorsque l'on constate qu'une grande partie des films piratés ne proviennent pas (plus) des copies réalisées en salles par des amateurs, mais plutôt de copies fuitées en interne par des intermédiaires en post-production ou en distribution, ou par des journalistes ou jurys de festivals qui reçoivent des copies DVD en avant-premières.


La stratégie des lobbys n'a cependant jamais été de dire la vérité, mais simplement de marteler "une vérité" suffisamment fort pour convaincre les législateurs d'adopter des lois toujours plus répressives qui viendront enrichir l'inflation législative. Une fois encore, c'est réussi.