Le créateur du Blackberry lui aussi contre les DRM
Steve Jobs a délié les langues en s'opposant publiquement et avec force (mais sans passer à l'acte) aux systèmes de protection imposés par les majors dans la vente de musique en ligne.
"Je pense que les DRM vont simplement disparaître avec la prolifération normale de l'internet", a indiqué Balsillie lors d'une conférence tenue à Toronto devant des analystes financiers et des investisseurs. "Ca va être dur. Je pense que [les fournisseurs de contenus] vont devoir changer leurs modèles économiques". Le patron de RIM considère que les efforts souhaités par l'industrie des loisirs pour protéger ses contenus sont à l'origine de blocages dans le développement de l'industrie mobile.
Les systèmes de protection qui contrôlent la façon dont les consommateurs accèdent à la musique et utilisent les morceaux qu'ils ont acheté en ligne est devenu un processus sans dessus-dessous qui fait essentiellement payer les gens deux fois pour la même musique s'ils utilisent des appareils incompatibles, et décourage une adoption plus large de la musique numérique mobile, a attaqué Jim Balsillie. Sa firme promet d'arriver en force dans le marché de la musique portable avec de nouveaux téléphones adaptés aux besoins musicaux, et selon des analystes RIM devrait annoncer des services de contenus accessibles en ligne d'ici la fin de l'année.
Reste une réaction très attendue aux propos de Steve Jobs, qui, sauf erreur de notre part, n'a pas été rendue publique. Il s'agit de celle de Nokia. Le Finlandais est bien sûr un acteur très important de la téléphonie mobile, qui a renforcé en 2006 une stratégie centrée sur la musique. Mais Nokia est aussi et surtout le nouveau propriétaire de Loudeye, lui-même propriétaire de la plate-forme OD2 créée par Peter Gabriel et qui anime encore en Europe beaucoup de plate-formes basées sur le DRM Windows Media de Microsoft (dont en France celles de Alapage, M6, MSN, Alice...). Nokia va-t-il tenir lui aussi un discours en faveur d'un abandon des DRM, ou cherchera-t-il au contraire à renforcer les DRM pour assurer une dépendance entre ses services musicaux mobiles et ses propres téléphones ?