On ne change pas un pirate en bon consommateur
Dans une interview aux Echos datée de ce jour, le président du conseil de surveillance de Gaumont Nicolas Seydoux estime que les FAI "se trompent". Alors que l'accord sur la VOD est en cours de renégociation, les fournisseurs d'accès à internet demandent au monde du cinéma un alignement de la fenêtre d'exploitation de la VOD sur celle de la location en DVD, fixée à 6 mois après la sortie en salle. Actuellement, elle est de sept mois et demi. "Ce n'est pas parce que les délais de diffusion seront réduits que celui qui a décidé de télécharger gratuitement un film y renoncera", juge celui qui est aussi le président de l'ALPA, l'Association de Lutte contre la Piraterie Audiovisuelle.
Quelle est donc la solution, M. Seydoux ? Le seul couple formé entre les DRM et la répression ?
En fait la seule préoccupation de M. Seydoux est de ne pas voir le téchargement payant remplacer le DVD. "Le producteur Gaumont reçoit plus d'un ticket de salle que d'un DVD, et plus d'un DVD que d'un téléchargement", rappelle-t-il. Vite, évitons le progrès.