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Finkielkraut et la "malédiction internet". Le festival continue.

Et une de plus ! Le philosophe Alain Finkielkraut était invité de BFM TV ce vendredi matin, où il répondait aux questions de Jean-Jacques Bourdin. A cette occasion, comme l'a relevé Le Monde, l'énervé permanent a confirmé que "pour moi, oui, internet est une malédiction". 

"Evidemment, ça rend énormément de services", concède-t-il du bout des lèvres, en parlant des "chercheurs et universitaires" qui sont "ravis car ils ne sont pas obligés d'aller en bibliothèque" et des journalistes qui peuvent "constituer leurs dossiers beaucoup plus vite" — sous-entendu, Internet n'apporte aucun service nouveau en lui-même, uniquement une commodité supplémentaire.

"Mais je crois moi que dans cet univers de la communication, tout peut être dit, c'est quand même un monde sans foi ni loi. Il est interdit d'interdire, on le voit sur Internet. Alors qu'a contrario, l'Etat de droit, c'est un état où il est permis d'interdire".

C'est une pièce de plus à la collection que nous avions constituée lors de sa dernière sortie remarquée sur le sujet, il y a un an, lorsqu'Alain Finkielkraut avait dénoncé "la stasi Internet" à propos de Mediapart dans l'affaire Cahuzac (c'était trois mois avant que l'ancien ministre du budget n'avoue avoir effectivement un compte en Suisse, et que Mediapart soit applaudi pour son travail d'enquête).

Pour mémoire :

En 2009, Alain Finkielkraut avait critiqué le fait qu'Internet permettait d'abolir une certaine forme de confidentialité. "Ce que je constate, c'est que sur Internet, on passe de plus en plus de photos, d'images volées.  C'est une des règles d'internet. Telle ou telle conférence est tenue dans un cercle plus ou moins privé, et paf, on le diffuse sur Internet", avait-il dénoncé sur le plateau d'Arrêt sur Images"Est-ce qu'Internet n'est pas cette poubelle-là ?", demandait-il :

La même année, Finkielkraut dira qu'Internet, "c'est l'instrument privilégié du n'importe quoi", allant jusqu'à prétendre que ceux qui utilisent internet pour y dire des choses censées le font "à contre-emploi".

"J'ai peut-être tendance à voir davantage les inconvénients d'Internet parce que... je ne sais pas moi... je ne sais pas quoi vous répondre", dira-t-il en 2011 à un journaliste l'interrogeant sur les avantages d'Internet par rapport aux médias traditionnels."Je n'ai aucune confiance dans les digital nativesOu plutôt, je pense à eux avec un sentiment d'inquiétude et de compassion".

Enfin, on se souviendra qu'au lendemain de la décision du Conseil constitutionnel sur la loi Hadopi, de ne pas laisser une autorité administrative suspendre l'accès à internet des citoyens sans le moindre procès, Alain Finkielkraut avait trouvé la décision des sages "absolument stupide". Ils ne faisaient pourtant que défendre les principes essentiels du respect de la présomption d'innocence, et de la liberté d'expression et de communication :