Où est la limite de l’inacceptable pour le consommateur ? Philips se pose certainement la question en déposant un brevet qui vise à interdire aux téléspectateurs de zapper pendant les pubs.

Vous trouvez qu’il y a trop de pubs à la télévision ? Dites-vous qu’en Amérique, c’est bien pire encore. Si les Canadiens ont édicté un règlement qui limite à 12 minutes par heure le quota publicitaire, les Américains ne connaissent aucune limite de ce genre. Du coup, ils sont devenus les rois de la zapette, au grand désespoir des annonceurs. Plutôt que d’aller faire cinq fois pipi pendant les cinq coupures que compte un épisode de Lost, les spectateurs restent sagement assis dans leur canapé, télécommande dans la main gauche et paquet de chips sur la cuisse droite, à zapper entre les chaînes pour trouver celle qui ne diffuse pas de spot.

Heureusement pour ces messieurs de la pub, Philips est là. L’inventeur néerlandais a déposé un brevet sur « un dispositif et une méthode pour empêcher de changer de chaîne pendant l’affichage d’une publicité« . Toute l’astuce consiste à se reposer sur les systèmes vidéos numériques qui équipent de plus en plus de foyers. Un signal est envoyé pendant les coupures pubs à l’appareil de réception qui doit alors bloquer le zapping jusqu’à la reprise du programme. Le signal peut également servir sur les magnétoscopes numériques à empêcher l’usager de faire une marche avant rapide pendant les pubs.

Philips, qui a bien conscience que son système pourrait ne pas lever l’enthousiasme de toute une population, propose en échange de faire payer les spectateurs pour réactiver le droit de zapper.

Après le pay-per-play, le pay-or-pee

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