HD DVD : pas de baisse de qualité chez Universal
Entre le Blu-Ray et le HD DVD, le consommateur aura déjà du mal à s'y retrouver.
Pour contraindre les consommateurs à adopter rapidement le HDMI, les studios ont eu une idée de génie : réduire la qualité de leur produit. Si un client achète un disque haute-définition (1080 lignes d'affichage) et qu'il le lit avec une télévision haute-définition sans HDMI, la qualité est réduite à 540 lignes d'affichage... soit l'équivalent de ce qui existe avec nos bons vieux DVD... basse-définition.
Le système, baptisé ICT (Image Constraint Token), a bien sûr suscité de vives réactions. "La plupart des 20 millions de télévisions haute-définition vendues ces trois dernières années ne sont pas capables d'afficher les disques dans leur pleine résolution", constate BusinessWeek. Cette année encore, seulement 15% des télévisions haute-définition vendues seraient équipées du connecteur HDMI. Pour les 85% restants, acheter un lecteur Blu-Ray ou HD DVD revient à acheter un lecteur DVD à prix d'or.
Sony, qui veut encourager l'adoption de son format Blu-Ray, a annoncé très tôt que la majorité des contenus vendus les premiers mois seraient lisibles en haute-définition par tous les lecteurs. Le constructeur nippon, qui possède son propre studio Sony Pictures, désactivera l'ICT sur ses disques jusqu'à une adoption plus large de la connectique HDMI. 20th Century Fox et Paramount l'ont rejoint dans cette logique. Universal, qui distribuera lui ses films au format HD DVD, a finalement décidé de suivre le mouvement et de renoncer à la protection lors du lancement du format, prévu le mois prochain. En revanche Warner Bros. semble avoir déjà édité nombre de films en Blu-Ray et HD DVD en activant l'ICT.
Face au casse-tête, les plaintes des consommateurs devraient rapidement pleuvoir...