Prévue pour février, l’offre « To Go » du français MusicMe devra attendre encore quelques semaines. L’ex-AllMusicBox veut appliquer le modèle de la téléphonie mobile à la musique en ligne et jouer sur la complémentarité avec son moteur de recherche pour générer ses revenus.

Les offres commerciales de musique en ligne se développent en France et l’année 2006 promet d’être riche en concurrence, avec notamment le lancement des offres de téléchargements illimités chez Yahoo, Fnac.com et MusicMe. Freddy Mini, le directeur de MusicMe, ne craint ni cette concurrence, ni l’adoption éventuelle d’une licence globale sur la musique en ligne. « Nous saurions nous adapter« , prévient M. Mini, qui mise sur la valeur ajoutée des services commerciaux par rapport au « do it yourself » du P2P. Qualité uniforme assurée, métadonnées complètes et intègres, catalogues croisés, sécurité,… l’offre commerciale se développera avec ou sans légalisation des échanges de musique par P2P, et elle serait même d’un certain point de vue bénéfique pour MusicMe, nous explique M. Mini.

En effet, le coeur de métier de MusicMe repose sur son moteur de recherche musical, qui gagnera en intérêt avec la généralisation de l’écoute de musique sur Internet. « Une solution sans doute unique au monde« , se félicite M. Mini, « avec un catalogue de centaines de milliers de titres indexés phonétiquement, qui permet de réaliser un matching entre les disques vendus en magasin et les titres disponibles en ligne« . Là où Napster n’est qu’une boutique de musique sur Internet, MusicMe se veut un centre d’écoute et de découverte musicale, qui regroupe aussi bien son propre catalogue accessible en illimité que le catalogue des autres disquaires, hors ligne ou en ligne. Le français a tellement confiance en sa technologie et son modèle économique (basé pour l’essentiel sur la vente de publicités aux plateformes) qu’il se lancera en 2006 sur le marché américain, déjà occupé par les moteurs de recherche musicaux de Google et Yahoo.

Le modèle du forfait téléphonique pour la musique illimitée
Pour le moment, l’actualité de MusicMe en France concerne l’offre « To Go » qui permettra à MusicMe d’étendre au téléchargement son offre déjà existante de streaming illimitée. Prévu en février, l’offre est repoussée de plusieurs semaines, le temps de régler les derniers problèmes techniques et de convaincre les majors de la sécurité mise en place et de la qualité du sondage des œuvres lues. Pour environ 15 euros, les abonnés pourront louer autant de musique qu’ils le souhaitent et la transférer sur un baladeur compatible Windows Media 10. Elle restera écoutable tant que l’abonnement mensuel sera renouvelé. Au lancement, « MusicMe illimité proposera bien plus de 500.000 titres tirés dans les catalogues des quatre majors, qui comptent pour 92,8% des CD vendus en France« , annonce Freddy Mini.

Mais tout comme la Fnac et Yahoo, MusicMe devra affonter l’iTunes d’Apple et l’écrasante part de marché de l’iPod, incompatible avec les offres To Go. MusicMe devra donc s’allier aux fabricants de baladeurs WMA comme Creative ou Archos, et trouver des modèles économiques innovants. En l’espèce, MusicMe veut s’inspirer des forfaits téléphoniques avec différentes formules pour faire baisser le prix des baladeurs en fonction de la durée de l’engagement.

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