Coral met à jour son interopérabilité des DRM
L'interopérabilité des formats et des systèmes de gestion des droits numériques (DRM) est vue par l'industrie comme un enjeu majeur pour le développement de l'offre légale, et surtout de la demande.
Depuis octobre 2004, un consortium baptisé Coral tente de régler le problème de la non-interopérabilité des DRM et des formats musicaux. Son but est "de livrer un standard ouvert, volontaire pour l'interopérabilité entre les technologies de gestion des droits numériques (DRM) pour les appareils des consommateurs et les services". Elle établie ainsi des spécifications techniques que l'industrie aura tout loisir d'adopter ou non.
Un consortium destiné à échouer
Récemment, Coral a annoncé la sortie de nouvelles spécifications. "Cette version permettra aux fabricants d'appareils et aux fournisseurs de services de donner au consommateur le pouvoir le localiser et de jouer facilement le contenu de tous leurs appareils, sans avoir à se battre avec les détails techniques tels que les différents DRMs des services et les formats des médias", explique le consortium. Coral n'a pas encore dévoilé ces spécifications au public, mais il espère le faire cette année.
Pourtant, Coral est d'ores-et-déjà destiné à l'échec. Même s'il se félicite de l'arrivée en ses rangs de nouveaux membres de prestige comme AOL, Cisco, Motorola, LG Electronics ou encore la MPAA, il manque à l'appel les deux fournisseurs des technologies de DRM les plus vendues actuellement : Microsoft et Apple.
Les deux géants de l'informatique voient la non-interopérabilité de leurs DRM comme un avantage stratégique essentiel, et aucun n'est prêt à assurer la compatibilité de son format avec celui du concurrent.
Or sans la participation d'Apple et Microsoft, l'interopérabilité des DRM restera un fantasme d'industriels naïfs.