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Orange et SFR courroucés par la permission accordée à Bouygues

Les deux rivaux de Bouygues n'apprécient guère le choix de l'Arcep d'autoriser ce dernier à exploiter la 4G via les fréquences réservées à la 2G. Orange et SFR considèrent que la décision du régulateur va déstabiliser le secteur des télécommunications. Une opinion que ne partage pas l'Arcep, qui rappelle qu'Orange et SFR peuvent aussi demander à utiliser la bande 1800 MHz pour la 4G.

Le bonheur des uns fait le malheur des autres. Jeudi, l'Arcep a autorisé Bouygues à exploiter la 4G en recyclant les fréquences autrefois réservées à la norme GSM. L'annonce du régulateur a été bien accueillie par l'intéressé, même si les conditions posées par l'autorité administrative d'une part (restituer certaines fréquences) et par le gouvernement d'autre part (redevance élevée) sont de réelles contraintes.

En revanche, la décision de l'Arcep a été très mal perçue par les deux principaux rivaux de Bouygues. Aux yeux d'Orange et de SFR, cette autorisation va déstabiliser significativement le secteur des télécoms, alors que celui-ci est déjà fort heurté par l'arrivée d'un quatrième opérateur mobile. Toutefois, le lancement des offres commerciales 4G concoctées par Bouygues ne surviendra pas avant le 1er octobre.

Le dépit d'Orange et de SFR

Pour Orange, le feu vert du régulateur "crée un nouveau choc en conférant à un acteur un avantage de fait non reproductible par ses concurrents". Disant regretter ce choix, l'opérateur explique que "si cette décision semble purement technique, elle déstabilise en réalité le jeu normal d'une concurrence par les mérites, en permettant à un seul acteur du marché de prendre un chemin de traverse dans la course au déploiement des services 4G".

De son côté, SFR tient peu ou prou le même discours à l'AFPPour l'entreprise, la validation de la demande de Bouygues pousse à s'interroger "sur l'existence d'une rupture de l'égalité entre opérateurs si cette décision venait à être mise en œuvre". Il s'agit ni plus ni moins d'une "modification substantielle du cadre concurrentiel et économique".

L'analyse de l'Arcep

Vraisemblablement consciente de l'agitation que sa décision allait produire, l'autorité des télécoms a détaillé les raisons qui l'ont poussée à autoriser Bouygues à recycler les fréquences de la bande 2G au profit de la 4G.  Selon elle, "l'avantage que pourrait tirer Bouygues [...] n’apparait pas d’une ampleur et d’une durée telles qu’il constituerait une distorsion concurrentielle sur le marché mobile".

Le régulateur a ajouté que "l'instruction ne permet pas de conclure que l’autorisation donnée à Bouygues aurait pour effet de compromettre l’emploi, l’investissement ou la compétitivité dans le secteur des communications électroniques, pris dans son ensemble", estimant plutôt que ce feu vert est une incitation qui entraînera l'accélération des déploiements et l'offre de services innovants.

Orange et SFR peuvent imiter Bouygues

Dans son commentaire, l'Arcep a également rappelé que rien n'interdit à Orange et SFR de se lancer dans une démarche similaire visant à exploiter la 4G via les fréquences utilisées pour la 2G. Même si l'infrastructure des réseaux peut différer d'un opérateur à l'autre, l'Arcep est disposée à recevoir à tout moment une demande d'autorisation pour étendre l'usage de la bande 1800 MHz à la 4G.