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Finkielkraut attaque encore Internet et dénonce la "stasi Internet"

Habitué aux critiques contre un Internet dont il redoute les effets, le philosophe Alain Finkielkraut a récidivé cette semaine sur Europe 1, en disant se méfier de l'installation d'une "stasi Internet" illustrée par Mediapart et son enquête contre le ministre Jérôme Cahuzac.

Alain Finkielkraut remet le couvert. A l'occasion d'une émission sur Europe 1, le philosophe a une nouvelle fois critiqué un Internet qu'il déteste, en se servant du journal Mediapart comme exemple de ce qu'il faudrait, selon lui, s'interdire de faire. Et en particulier de l'affaire Cahuzac, que le journal d'Edwy Plenel a révélé.

"Peut-être en effet a-t-il eu un compte en Suisse mais l’acharnement que Mediapart démontre me plonge dans la peur", a commenté Alain Finkielkraut, faisant semblant d'ignorer que le prétendu "acharnement" de Mediapart est d'abord une réaction aux dénégations de Jérôme Cahuzac, qui obligent le journal à défendre sa réputation en apportant des éléments nouveaux. Puis une réaction aux protestations quasi unanimes de la presse traditionnelle, qui avaient reproché à Mediapart de ne pas publier de "preuves", avant que l'enquête préliminaire ouverte à l'encontre du ministre du budget ne vienne étayer le sérieux des informations publiées.

"On ne veut pas d’une police politique mais une Stasi médiatique ou une Stasi internet risque peu à peu de s’installer en France", redoute le philosophe, qui regrette que l'on "saura tout sur chacun et surtout sur les politiques".

"’L'idéal de la transparence généralisée mène à une sorte de Stasi", précisera-t-il ensuite. "Je me méfie beaucoup plus de cet idéal en apparence égalitaire que du désir d’autorité".

En 2009, Alain Finkielkraut avait déjà critiqué le fait qu'Internet permettait d'abolir une certaine forme de confidentialité. "Ce que je constate, c'est que sur Internet, on passe de plus en plus de photos, d'images volées.  C'est une des règles d'internet. Telle ou telle conférence est tenue dans un cercle plus ou moins privé, et paf, on le diffuse sur Internet", avait-il dénoncé sur le plateau d'Arrêt sur Images.

"Est-ce qu'Internet n'est pas cette poubelle-là ?", demandait-il :

La même année, Finkielkraut dira qu'Internet, "c'est l'instrument privilégié du n'importe quoi", allant jusqu'à prétendre que ceux qui utilisent internet pour y dire des choses censées le font "à contre-emploi".

"J'ai peut-être tendance à voir davantage les inconvénients d'Internet parce que... je ne sais pas moi... je ne sais pas quoi vous répondre", dira-t-il en 2011 à un journaliste l'interrogeant sur les avantages d'Internet par rapport aux médias traditionnels."Je n'ai aucune confiance dans les digital nativesOu plutôt, je pense à eux avec un sentiment d'inquiétude et de compassion".

Enfin, on se souviendra qu'au lendemain de la décision du Conseil constitutionnel sur la loi Hadopi, de ne pas laisser une autorité administrative suspendre l'accès à internet des citoyens sans le moindre procès, Alain Finkielkraut avait trouvé la décision des sages "absolument stupide". Ils ne faisaient pourtant que défendre les principes essentiels du respect de la présomption d'innocence, et de la liberté d'expression et de communication :