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Le contrôle parental s'impose sur la 3G

L'accès par les plus jeunes aux contenus érotiques proposés sur les portails 3G des opérateurs fait régulièrement scandale. Le ministre de la famille et les opérateurs mobiles ont finalement signé une charte d'engagement sur le contrôle parental, bien opportune pour les opérateurs.

C'est la boîte de Pandore. Les contenus de charme diffusés sur les portails mobiles en partenariat avec les opérateurs sont une mine d'or pour ces derniers. Tous se contentaient jusqu'à présent pour protéger les mineurs de ne divulguer l'accès à ces services que pendant les heures tardives du soir et de la nuit. Mais les adolescents s'endormant rarement avec les poules, cette mesure laxiste dénoncée par les associations n'avait que peu d'effet protecteur.

Sensibilisé sur le sujet, le ministre de la Famille Philippe Bas a donc conclu un accord de bienséance avec les opérateurs, réunis au sein de l'Association des opérateurs de téléphonie mobile (l'Afom). Dès aujourd'hui, les abonnés aux services mobiles 3G peuvent appeler leur opérateur et demander l'activation d'un dispositif de contrôle parental qui bloque l'accès à Internet et filtre les contenus "sensibles" présentés sur les portails des opérateurs. Contenus de charme et autres sites de rencontre ne peuvent plus être accédés une fois le dispositif activé.

Une mesure opportune pour les opérateurs ?
Lorsque le contrôle parental est activé, la mesure est radicale. Tout l'accès à Internet est bloqué. "Demain, nous allons essayer d'être plus fins, en proposant un accès au Net différencié selon les clients, et en distinguant entre enfants et adolescents: il ne faut pas les priver de sites utiles en leur interdisant des sites dangereux", concède Pierre Bardon, président de l'Afom et directeur général de SFR. Mais en attendant cet hypothétique affinage par jeux de listes d'accès blanches et noires, la mesure a des effets intéressants pour les opérateurs. L'Afom indique en effet que le procédé actuel bloque totalement l'accès internet mobile classique, c'est-à-dire tous les "contenus pour lesquels il n'existe pas de liens contractuels entre un opérateur et un éditeur de services". Pris a contrario, cela veut dire que les opérateurs qui bloquent Internet maintiennent l'accès à tous les services pour lesquels il existe un lien contractuel entre eux et un éditeur de service. Un beau moyen d'écarter toute concurrence sur fond de protection des mineurs.

A partir de novembre 2006, le service devrait être systématiquement proposé au client lorsque la ligne ouverte est destinée à un mineur. La libéralisation de l'accès à Internet n'interviendra, elle, qu'une fois que sera trouvée la formule permettant de savoir qui détermine le caractère "sensible" ou non d'un site, sur quels critères, avec quelle instance de contrôle et quels moyens de sanction. Le Forum des Droits de l'Internet, qui s'oriente sur une classification par âges similaire à ce qui se fait en télévision, travaille sur ces questions et devrait rendre son rapport en avril.