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OVH va fournir un outil pour contourner le filtrage géographique

OVH va inclure dans ses offres ADSL et VDSL un service de VPN géolocalisé, qui permettra à ses abonnés d'accéder à des services en ligne étrangers avec une IP américaine, asiatique ou encore britannique. Une manière de leur donner accès à des services fermés aux utilisateurs français.

Une autre bonne raison de choisir OVH en fournisseur d'accès à internet ? L'hébergeur, qui propose aussi des accès ADSL et VDSL à moins de 20 euros par mois, a annoncé qu'il allait bientôt "inclure un accès VPN géolocalisé en Europe, USA ou Asie". Cette option, dont on ne sait pas si elle sera proposée avec surcoût, permettra concrètement aux abonnés de se connecter à des services en ligne étrangers avec une adresse IP autre que française. L'avantage sera alors de pouvoir bénéficier des services comme Hulu ou Netflix, qui sont réservés aux internautes américains.

On se souvient qu'en Nouvelle-Zélande, l'opérateur Fyx s'était lancé avec la même idée d'abattre les frontières virtuelles imposées par la géolocalisation et le filtrage géographique, et qu'il avait vanté le fait de permettre aux néo-zélandais d'accéder à tous les contenus du web sans restrictions. Mais il avait baissé les armes quelques jours seulement après son lancement, sans apporter d'explications.

OVH est plus discret sur l'utilité du service qu'il propose, et il a tout intérêt à le rester. Sur le blog IT Circle de Nicolas Guillaume, le juriste Cedric Manara avait en effet expliqué qu'un FAI français qui fournirait un service de VPN géolocalisé prendrait un risque juridique s'il faisait clairement la promotion de son service comme outil de contournement des mesures de protection des restrictions géographiques :

Si le service repose sur l'allocation aux clients d'adresses IP " non françaises " (si cette expression a un sens), sa prestation peut paraître légale. Mais existe quand même le couperet éventuel de l'article L. 335-2-1 du code de la propriété intellectuelle. Ce texte punit pénalement le fait d'éditer et/ou de mettre à la disposition du public, sciemment et sous quelque forme que ce soit, un logiciel manifestement destiné à la mise à disposition du public non autorisée d'œuvres protégées. Si le FAI a développé une technologie logicielle permettant d'allouer à dessein des adresses IP étrangères, dans le but affiché de permettre à ses utilisateurs de consulter des contenus protégés par la propriété intellectuelle non accessibles à ce titre en France, il est possible de se demander si la conception d'une telle solution informatique ne tomberait pas sous le coup de la loi.

Rien n'interdit à un FAI français de proposer un VPN géolocalisé aux internautes qui souhaitent bénéficier d'une IP américaine ou autre, mais il doit alors le fait de façon neutre, sans évoquer les usages qui peuvent en être faits.