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Roberto Benigni dénonce le blasphème de Sidney Pollack

Innover dans le domaine des télécommunications et du cinéma ne pose pas seulement des problèmes d'ordres économiques ou juridiques. C'est parfois aussi un problème artistique, comme l'a rappelé Roberto Benigni à l'occasion d'un conflit inédit qui oppose un opérateur téléphonique italien, le distributeur du dernier film de Sidney Pollack, et les exploitants de salles.

Lundi dernier, l'opérateur italien 3 (dont la maison mère est à Honk Hong) devait lancer en trombe son service UMTS H3G en diffusant en exclusivité des longs métrages sur son portail pour téléphones mobiles. Grâce à un accord avec le distributeur Eagle Pictures, les abonnés auraient dû avoir la possibilité de payer 9 euros pour avoir accès pendant une semaine au dernier film de Sidney Pollack, The Interpreter, au moment même de sa sortie en salles. Le film, qui met en scène Nicole Kidman et Sean Penn, n'a finalement été visible nul part.

Très en colère de se voir ainsi retirer leur monopole, 161 exploitants de salle (dont la plupart des multiplexs) ont attaqué le distributeur en déprogrammant The Interpreter de leurs écrans. Eagle Pictures a tenté une première fois le compromis en demandant à l'opérateur 3 de repousser la diffusion du film de 15 jours. Mais ça n'a pas suffit. Les exploitants ont poursuivi le "mouvement de grève" malgré l'immense succès du film, et Eagle Pictures a dû annuler tout simplement son accord avec H3G.

Les italiens ne pourront donc pas voir le film sur l'écran de leur téléphone mobile, comme ça leur avait été promis.

Roberto Benigni, le célèbre acteur et réalisateur italien, s'en est pris violamment à l'initiative, d'un point de vue artistique. "Voir un film sur le téléphone est une contradiction, presque un blasphème. La beauté du cinéma est la grandeur de l'écran", a ainsi déclaré l'auteur de La vie est belle"Le cinéma est désormais une industrie en péril et cette opération montre bien à quel point on le brade", a-t-il jugé par ailleurs.