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Oodoc répond au prof qui a "pourri le web"

Mis en cause par le professeur qui a volontairement "pourri le web" en publiant de faux corrigés d'examen, le site spécialisé Oodoc admet une erreur mais se défend en demandant une remise en cause plus globale du système éducatif.

L'expérience a provoqué beaucoup de réactions sur Internet. La plupart étaient amusées. Un professeur de lycée a eu l'idée de "pourrir le web" de fausses informations pour induire volontairement ses élèves en erreur, en les prenant en flagrant délit de plagiat et de défaut de réflexion personnelle. Dans le billet où il racontait cette histoire, le prof mettait directement en cause deux sites de corrigés d'examen, Oodoc.com et Oboulo.com, accusés d'avoir laissé passer un corrigé totalement bidon. Eux n'ont pas été amusés du tout.

Le patron de Oodoc, Charles Gérard, a publié lundi un communiqué dans lequel il tente de reprendre l'affaire à son compte. S'il reconnaît que l'expérience démontre les "lacunes pédagogiques quant à la recherche et la vérification d'informations ainsi que le recoupage des sources", il estime que les sites de corrigés permettent de rétablir une certaine "égalité des chances" (quand bien même ils sont payants). "En effet, dans cette expérience, combien d'élèves ont réalisé leur devoir grâce à un membre de leur famille, combien d'entre eux ont fait appel à un professeur particulier, combien d'entre eux ont recopié un livre d'une bibliothèque familiale bien fournie ?", demande M. Gérard.

Il rejoint in fine nos conclusions, sur la nécessité de revoir totalement le système éducatif en prenant la disponibilité des informations sur Internet comme une nouvelle donnée, qui doit inciter à "apprendre à apprendre", davantage qu'à assimiler des savoirs. Il faut "proposer une solution universelle permettant aux futures générations " d'apprendre mieux " en tirant partie de la formidable chance qu'elles ont de vivre dans une société où l'information est abondante et accessible", suggère M. Gérard.

Mais dans ce communiqué, Oodoc ne s'explique pas sur la principale accusation formulée à son encontre. Comment un corrigé bidon a-t-il pu se retrouver validé par le "comité de lecture" de la plateforme ?

Interrogé sur ce point par Numerama, Charles Gérard nous apporte une explication détaillée. Nous vous la livrons telle quelle :

Afin de savoir comment ce sujet est passé au travers des étapes de validation de notre comité de lecture il est nécessaire de bien comprendre le fonctionnement de celui-ci.

Notre comité de lecture fonde l'autorisation de publication d'un document sur plusieurs critères afin d'établir une sorte de score de qualité :

    Le niveau d'étude déclaré par l'auteur lors de son inscription sur Oodoc.com (en l'occurrence M. BONOD avait indiqué " BAC +5 et plus "

    Un " scoring " de l'auteur établi selon l'historique de l'auteur (son ancienneté, la moyenne des notes des documents qu'il a déjà publiés, le ratio entre le nombre de documents acceptés/refusés). (en l'espèce M. BONOD était nouvellement inscrit et publiait ici son premier document)

    La double-relecture du document par 2 membres de notre comité de lecture qui se basent sur leurs compétences dans le domaine et les sources d'information disponibles. 

    Une vérification anti-plagiat grâce au logiciel de détection de Plagiat NoPlagiat.com, utilisé par de nombreuses écoles. 

A noter que la liste ci-dessus n'est pas ordonnée par importance. 

Par ailleurs, une évaluation des contenus a posteriori est effectuée par les personnes les ayant consultés ce qui nous permet de détecter très rapidement si un document est passé entre les " mailles " de notre comité de lecture (le document de M. BONOD n'a jamais été consulté sur Oodoc.com et il semble qu'il n'ait jamais été consulté non plus sur Oboulo.com).

Nous sommes conscients qu'il s'agit ici d'une erreur de notre part et que ce document n'aurait pas du être publié néanmoins, nous sommes mécontents que M. BONOD remette en question à lui seul la qualité des contenus publiés sur Oodoc.com qui ont été rédigés par des milliers de professeurs, chercheurs, étudiants et professionnels !

A chacun de se faire son avis.