Le tarif social du net sera à 20 euros par mois
Le montant du tarif social de l'Internet se précise.
"Nous mettrons en place dans les prochains jours le tarif social de l'Internet, soit 20 euros par mois pour le téléphone et l'Internet haut débit, plus 3 euros par mois pour une box. Nous signerons une première convention le 13 septembre prochain" a expliqué le ministre, qui a rappelé au passage l'installation d'un tarif social dans la téléphonie mobile en mars dernier.
La convention signée à l'époque avec les opérateurs de télécommunications permet, pour dix euros par mois, d'accéder à un forfait offrant chaque mois 40 minutes de communication et 40 SMS. Cette offre ne nécessite ni engagement ni frais d'activation ou de résiliation. En cas de dépassement du plafond, un avertissement est envoyé à l'utilisateur tandis qu'un blocage préventif se déclenche si la facture dépasse 15 euros.
La signature la semaine prochaine de la convention entre les fournisseurs d'accès à Internet et le gouvernement fait suite au feu vert donné en juillet dernier par l'Autorité de la concurrence. "Le gouvernement pourrait [...], et dans un délai court, étendre l'éligibilité de la réduction sociale, actuellement réservée aux offres fournissant uniquement le service téléphonique, aux offres multiservices haut débit incluant ce service aux côtés de l'accès à Internet".
Pas de danger pour l'illimité, selon Besson
Également interrogé sur les forfaits illimités, Éric Besson a profité de cette interview pour écarter toute menace. "Les forfaits illimités sont au cœur du développement de l'économie numérique et ne sont pas mecnacés, bien au contraire. De nouvelles offres cillimitées apparaissent presque chaque semaine. [...] Avec le développement du très haut débit, il y aura encore plus d'illimité dans les mois et années à venir".
Fin août, le ministre avait publié un communiqué dans lequel il rejetait l'idée d'un plafonnement de la consommation mais engageait dans le même temps le début d'une réflexion sur un encadrement de l'expression "Internet illimité". "Le gouvernement travaille à encadrer l'utilisation du terme "illimité" par les opérateurs afin de protéger les consommateurs contre certains abus" avait-i déclaré, sans percevoir le problème.
Depuis, les principaux fournisseurs d'accès à Internet ont pris leurs distances avec les travaux engagés par la Fédération Française des Télécoms (FFT), qui avait évoqué la mise en place de forfaits Internet fixes avec des plafonds de consommation de bande passante. C'est le cas de Free et Numericable, mais aussi de Bouygues Télécom, SFR et Orange.