Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Le Pakistan s'oppose aux VPN et au chiffrement

Dans un document transmis aux FAI locaux, l'autorité des télécommunications au Pakistan a demandé aux opérateurs de signaler les internautes utilisant des outils de chiffrement pour naviguer sur Internet. Les autorités estiment que ces techniques, comme le réseau virtuel privé (VPN), sont utilisés par les terroristes pour communiquer et planifier des actions.

Le terrorisme a vraiment bon dos pour justifier tout et n'importe quoi en matière de répression et de privation de liberté. Si les pays occidentaux n'ont pas à rougir de certaines exigences controversées, comme la conservation par les hébergeurs et éditeurs de services en ligne des mots de passe des utilisateurs dans le cadre d'éventuelles enquêtes de prévention du terrorisme, d'autres n'hésitent pas à aller plus loin encore.

C'est le cas du Pakistan qui, au nom de la lutte contre le terrorisme, veut empêcher l'utilisation du chiffrement et des réseaux virtuels privés (VPN) dans le pays. Le pays, en proie à une islamisation rampante et confronté à une situation explosive au Cachemire, estime que ce bannissement permettra d'endiguer le développement du terrorisme au Pakistan et les communications des terroristes, explique le Guardian.

Le quotidien britannique explique que c'est l'autorité des télécommunications du Pakistan (PTA) qui est à l'origine de cette mesure. Elle a exigé que les fournisseurs d'accès à Internet officiant dans le pays l'informent si leurs clients utilisent des VPN pour naviguer sur le web. Les autorités du pays espèrent ainsi connaître ceux qui utilisent des moyens techniques permettant de chiffrer les communications.

Le document produit par le PTA expose que l'utilisation de "tous ces mécanismes, incluant les réseaux virtuels privés et chiffrés qui masquent les communications de façon à empêcher la surveillance" est interdite. Ceux qui ont besoin d'utiliser cette technologie, comme des entreprises ou des banques, doivent obtenir une permission spéciale auprès des autorités, indique le mémo consulté par le Guardian.

Le Pakistan, qui compte 20,4 millions d'internautes et qui n'est pas considéré comme un ennemi de l'Internet par RSF, s'est par le passé illustré sur le terrain du filtrage en bloquant YouTube et FacebookDans un cas comme dans l'autre, ce sont des considérations religieuses (les caricatures de Mahomet et des vidéos blasphématoires envers l'Islam) qui ont conduit les autorités à filtrer ces sites... au risque d'entraîner de dommageables effets collatéraux.