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Très haut débit : une circulaire décourage le financement du VDSL2

Le premier ministre François Fillon a demandé mardi aux préfets de ne pas soutenir financièrement les projets locaux de déploiement du très haut débit en VDSL2, sauf s'il s'agit d'une étape vers la fibre optique.

Le gouvernement a envoyé mardi une circulaire aux préfets de région et de département pour encadrer la mise en œuvre du programme de déploiement du très haut débit en France et de la politique d'aménagement numérique du territoire. Il s'agit de fixer les orientations à suivre pour respecter l'objectif fixé par Nicolas Sarkozy en février 2010, que l'ensemble des foyers aient accès au très haut débit d'ici 2025, et au moins 70 % des ménages d'ici 2020. 

Pour y parvenir, alors que les opérateurs ne s'engagent à couvrir en fonds propres que 57 % des ménages d'ici 2020, l'Etat a mis en place une politique de soutien au cofinancement de projets portés par les collectivités territoriales, en lien avec les fournisseurs d'accès. En clair, l'Etat va mettre la main à la poche pour aider les opérateurs à déployer les réseaux permettant d'accéder à 50 Mbps ou plus, y compris en dehors des grandes agglomérations. Ce qui offre à l'Etat un moyen de pression sur le choix des technologies employées.

Or sur ce point, la circulaire confirme la très nette volonté du gouvernement de freiner l'envie des opérateurs de déployer la technologie VDSL2, beaucoup moins coûteuse que la fibre optique, et qui offre un débit théorique de 100Mbps sur les mêmes paires cuivre que l'ADSL. "Je vous demande de formuler un avis circonstancié sur les demandes de financement des projets de réseaux d'initiative publique présentés par les collectivités", demande le premier ministre François Fillon aux préfets. "Vous apporterez, dans ces avis, une attention particulière à ce que les projets de " montée en débit " correspondent soit à une véritable étape intermédiaire vers le déploiement de réseaux de fibre optique jusqu'à l'abonné (FttH), soit à des zones où le FttH n'arrivera pas à l'horizon de dix ans".

Il ne sera donc pas question de participer au financement du VDSL2 dans les zones rurales, sauf lorsqu'il sera clairement acquis qu'il ne s'agit que d'une étape en attendant le déploiement de la fibre optique, ou que le fibre optique est exclue à moyen terme.

Le VDSL2 devrait être bientôt validé par l'Arcep, pour le plus grand bonheur des opérateurs qui s'y sont presque tous déjà préparés, plus ou moins discrètement, à l'ombre de la fibre optique. "Nous avons toujours dit que construire le réseau en fibre optique en France, revient à construire un 3ème réseau en France (le 1er c'est le cuivre et le 2ème 2G/3G). C'est très coûteux puis n'avance pas assez vite", avait déploré le mois dernier Octave Klaba, le fondateur d'OVH. "Au lieu de mobiliser l'argent sur la fibre optique, il vaut mieux lancer le VDSL2 puis continuer à dégrouper les NRA partout en France pour proposer dans n'importe lequel village en France, la même qualité d'Internet qu'en ville".