Le prix du mobile baisse... mais pas pour tout le monde
C'est un bilan pour le moins contrasté.
"Les utilisateurs de gros forfaits ont bénéficié pleinement de ces évolutions des prix tandis que les plus petits consommateurs (utilisateurs de cartes prépayées ou de forfaits) ont vu les prix augmenter ou peu diminuer sur l'ensemble de la période" souligne l'Arcep dans son document de synthèse. Un constat qui touche les trois opérateurs de réseau mobile (Orange, SFR et Bouygues Telecom) pris dans leur ensemble.
Ainsi, le prix des contrats prépayés (les cartes) des mobinautes a très légèrement augmenté entre 2006 et 2009, de 1 % en moyenne annuelle. Pourquoi ? "La hausse est la même quelle que soit l'intensité de consommation et est principalement due à une réduction de la durée de validité de certaines cartes intervenue en 2006" analyse l'Autorité de régulation des télécoms dans son rapport.
À l'inverse, le prix des contrats post-payés (forfaits) a connu un recul notable, de 5,4 % en moyenne annuelle. L'Arcep voit deux explications. L'intensité de consommation d'une part, "grâce à l'apparition de forfaits incluant des appels supplémentaires ou illimités dans certaines plages horaires". La répartition temporelle des appels d'autre part, grâce aux économiques des appels passés le soir et le week-end.
La création d'un indice dédié à l'évolution des prix des services mobiles sera intéressant à suivre, d'autant qu'un quatrième opérateur va prochainement entrer sur le marché français. La politique de Free Mobile, détenteur d'une licence 3G, devrait permettre de relancer la compétition entre les différents opérateurs et tirer les prix vers le bas. On se souvient notamment des propos de Xavier Niel, souhaitant diviser par deux la facture de téléphonie mobile.