Le gouvernement sauve l'accès de la Sacem aux fichiers du fisc (MAJ)
Sous l'impulsion de deux députés UMP, la commission des lois de l'Assemblée nationale souhaite mettre fin à une disposition de la loi fiscale, qui permet aux sociétés privées de gestion collective comme la Sacem d'accéder aux fichiers du fisc pour se renseigner sur les performances des entreprises sujettes à redevances. Le gouvernement s'oppose à la suppression de ce privilège.
Mise à jour : sans grande surprise, l'amendement du gouvernement qui rétablit l'accès des sociétés de gestion collective aux fichiers du fisc a été adopté mardi soir.
Article du 31 janvier 2011 - Le gouvernement a déposé vendredi un amendement au projet de loi de simplification et d'amélioration de la qualité du droit, qui vise à maintenir un privilège étrange dont bénéficient les sociétés de gestion collective de droits d'auteur et de droits voisins.
Ce texte permet notamment à la Sacem de vérifier que le chiffre d'affaires déclaré au fisc par une entreprise correspond bien à celui qui lui a été indiqué, pour calculer le montant des redevances à payer.
Lors de l'examen du texte, la Commission des lois de l'Assemblée Nationale avait adopté un amendement présenté par les députés UMP Lionel Tardy et Yannick Favennec, qui mettait fin à ce droit d'accès aux fichiers fiscaux.
Pour s'opposer à cette suppression, le gouvernement assure que "le dispositif est capital pour assurer un recouvrement efficace des droits d'auteur", et que les sociétés de gestion exercent une "mission d'intérêt général".
"Ces sociétés assument une véritable mission d'intérêt général sous la tutelle du ministère chargé de la culture parce qu'elles rendent effectif et praticable le droit d'auteur à l'égard des auteurs, de leurs ayants droit et des exploitants", défend le gouvernement.
Un quart des sommes collectées avec la taxe pour copie privée doit servir au financement d'actions culturelles.