Pour aider Free, Fillon aurait profité du malaise vagal de Sarkozy !
Amusant récit livré par Xavier Niel au Canard Enchaîné, et rapporté par le site Arrêt Sur Images.
Après un long feuilleton interminable, Free a finalement obtenu la licence 3G qu'il lui fallait, en décembre 2009. Au grand dam de Martin Bouygues - l'ami intime de Nicolas Sarkozy, qui avait déclaré à propos de Free Mobile qu'il n'était pas question de "laisser les romanichels venir sur les pelouses" de son château Bouygues Telecom (c'était un an avant que les roms ne fassent l'actualité...).
Mais voilà comment Xavier Niel aurait obtenu le précieux sésame, grâce au soutien osé de François Fillon :
Au moment de l'attribution de la quatrième licence d'opérateur de téléphonie mobile, Sarkozy militait contre Free, sans doute pour défendre les intérêts de son ami intime Martin Bouygues. Pour parvenir à ses fins, Niel aurait donc contourné le chef de l'Etat avec l'appui de François Pérol, l'ex-secrétaire général adjoint de l'Elysée, et du Premier ministre lui-même : "Fillon a fait adopter le texte en Conseil des ministres en vitesse pendant que Sarko était sorti répondre à un appel ! Et il a signé le décret en profitant de son malaise vagal", assure Niel.
Le scénario est surréaliste, mais plausible. En novembre 2008, La Tribune avait publié une note de Matignon qui qui montrait que le cabinet du premier ministre souhaitait favoriser l'entrée d'un quatrième opérateur sur le marché de la téléphonie mobile, contrairement aux souhaits du Président. Le décret et l'arrêté permettant l'appel d'offres sont datés du 29 juillet 2009, or c'est le 26 juillet 2009 que Nicolas Sarkozy avait été hospitalisé pour son malaise vagal.