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SFR refuse toujours de louer son réseau 3G à Free Mobile

SFR reste intransigeant. Il n'est pas question de permettre à Free Mobile d'accéder à son réseau 3G. D'après l'un des dirigeants de l'entreprise, ce n'est pas une question d'argent mais de capacité. Or, SFR veut la réserver absolument pour ses abonnés. Une position qui se tient, mais qui pourrait conduire Free à saisir l'Autorité de la concurrence.

La situation se complique jour après jour pour Free Mobile. Dix mois après avoir décroché la quatrième licence mobile 3G, les négociations avec les trois autres opérateurs sont au point mort. Or, Free doit obtenir un accord pour louer une partie du réseau 3G à l'un de ses concurrents, en attendant de constituer son propre réseau téléphonique. Et le temps presse.

"Free Mobile s'engage enfin à ouvrir commercialement son réseau mobile au plus tard deux ans après la délivrance de l'autorisation et à couvrir, d'ici huit ans, au moins 90 % de la population par son réseau 3G" avait rappelé l'ARCEP dans un communiqué. Le cahier des charges oblige en effet le nouvel entrant à respecter un calendrier très précis.

Mais les trois principaux opérateurs ne sont guère disposés à soutenir Free dans la mise en place de son réseau 3G. C'est ce qu'a rappelé Frank Cadoret, le directeur général grand public et professionnel chez SFR, dans un entretien accordé à Reuters. Si l'opérateur est disposé à accueillir Free Mobile sur son réseau 2G, sa présence sur son réseau 3G n'est pas envisageable.

"Nous avons fait des propositions à Free. Pour moi la négociation est close et la balle est dans leur camp" a-t-il expliqué. "Nous souhaiterions que Free rejoigne SFR (sur la 2G) parce qu'on a le meilleur réseaux. On serait très heureux de l'accueillir. Mais on ne donnera pas la 3G, c'est sûr. Il faut qu'on garde nos capacités pour nos clients. Ce n'est pas une histoire d'argent, c'est une histoire de capacité".

Déjà en juin dernier, le directeur exécutif de SFR, Franck Esser, avait donné le ton aux Echos. "Free a eu le choix entre être un opérateur commercial, c'est-à-dire un MVNO (Mobile Virtual Network Operator, soit un opérateur mobile virtuel) ou un opérateur de réseau. Il a choisi de devenir un opérateur de réseau. Cela implique un déploiement d'infrastructures. C'est un métier" avait-il lancé.

"Nous avons dépensé 300 millions d'euros le mois dernier pour acheter des fréquences 3G. Je ne vois pas pourquoi je donnerai à Free un accès gratuitement. Cinq mois après l'attribution de la licence à Free, je ne vois rien. Il n'y a aucune infrastructure de Free Mobile aujourd'hui" avait-il conclu sur ce chapitre. Devant l'intransigeance de ses concurrents, Free Mobile pourrait néanmoins entreprendre des actions devant l'Autorité de la concurrence. Mais cela se ferait contre son calendrier, qui n'accorde guère de marge pour ce genre d'initiatives.

Dans un tout autre domaine, Frank Cadoret a confirmé également que la hausse de la TVA sur les offres triple-play sera répercutée sur les abonnements. "Les prix vont quand même bouger un petit peu. On est obligé d'appliquer la loi. La loi de finances n'est pas encore arrêtée. On n'a pas encore tranché le niveau de pricing, mais bien sûr on répercutera". Une répercussion qui semble désormais acquise par les principaux FAI français.

( photo : BY )