Lancement du plan à deux milliards d'euros pour le très haut débit
Le coup d'envoi a donc été donné.
Concrètement, le programme va s'articuler autour de deux chantiers. Le premier est un appel à projets pilotes destiné aux collectivités territoriales. Avec le concours des opérateurs, il vise à obtenir un financement de l'Etat à hauteur de 500 000 euros par projet. Pour cela, les candidats doivent se manifester et remettre un dossier de candidature avant le 5 octobre prochain.
Ensuite, l'expérimentation de ces différents réseaux pourra débuter. L'objectif est d'obtenir des projets aptes à être développés dans des zones de moyenne et de basse densité. Car en effet, l'objectif n'est pas de câbler les grandes villes. Ces dernières le seront forcément, à travers la concurrence acharnée que se livrent les opérateurs téléphoniques.
À l'issue de ce travail, qui durera jusqu'à l'été 2011, le secrétariat d'Etat en charge du numérique explique que "ces expérimentations permettront de préparer le lancement du programme national " très haut débit " à l'échelon national".
Dans un second temps, après s'être intéressé à la partie technique du dossier, le programme national va s'intéresser davantage à l'investissement que les différents acteurs sont prêts à réaliser. Jusqu'au 31 janvier 2011, l'Etat appelle donc les opérateurs et les collectivités locales à déclarer leurs intentions d'investissement dans les réseaux très haut débit.
De cette façon, le gouvernement pourra intervenir dans les zones les moins rentables pour les FAI et les collectivités locales et apporter son concours à travers des aides publiques plus ou moins importantes. De cette façon, aucune région ne devrait être véritablement lésée. Du moins, en théorie.
Reste une inconnue. Les deux milliards mobilisés pour ce plan seront-ils suffisants pour soutenir le développement du très haut débit en France ?
Si les FAI et les collectivités locales mettront également la main à la poche, certaines estimations laissent entendre que le déploiement de la fibre optique pourrait bien coûter près de 30 milliards d'euros au total si l'on veut tenir les délais évoqués par Nicolas Sarkozy. Presque autant que le grand emprunt lui-même, fixé à 35 milliards d'euros.