HP a acheté Palm pour profiter de ses brevets, pas pour faire des smartphones
On aurait pu croire un instant que Hewlett-Packard voulait rentrer sur le marché des smartphones, en profitant de l'expérience acquise par Palm pour lancer ses propres appareils.
À l'occasion d'une conférence devant ses investisseurs de la Bank of America, le directeur exécutif de l'entreprise, Mark Hudd, nous a donné la réponse. Et elle est très claire : si HP a cassé sa tirelire pour s'offrir Palm, c'est bien pour profiter de ses brevets, pas pour faire du téléphone. Du moins, pas dans un futur proche. HP ne va pas "dépenser des milliards de dollars pour tenter de pénétrer dans le business du smartphone, cela n'a aucun sens" a-t-il lancé, dans des propos rapportés par Larry Dignan de ZDNet.
Ce qui intéresse vraiment Hewlett-Packard dans cette acquisition, c'est la propriété intellectuelle du constructeur et son système d'exploitation Palm WebOS. "Nous n'avons pas acheté Palm pour entrer dans le marché des smartphones" a-t-il réaffirmé. "Nous l'avons acheté pour sa propriété intellectuelle. WebOS est l'une des deux pierres essentielles d'un logiciel pour bâtir un environnement d'exploitation orienté vers le web".
Ces propos tranchent nettement avec le discours tenu par Todd Bradley, le vice-président exécutif du groupe, en avril dernier. Peut-être grisé par ce joli coup, il n'avait pas hésité à lier le rachat de Palm avec un éventuel destin de Hewlett-Packard dans le milieu des téléphones. "Le marché du smartphone est vaste, rentable et en rapide expansion" avait-il expliqué dans un communiqué de presse. "Les progrès en mobilité offrent certaines opportunités, et HP à l'intention d'être un leader sur ce marché". Ou pas.